Une petite rue calme du quartier de la Joliette, à Marseille. Niché dans une ancienne manufacture de vêtements des années 1920, le Cirva – ou Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques – ouvre grand ses portes sur l’extérieur, laissant entrevoir aux passants un peu de son fourmillement.
Équipés de lunettes noires et de gants épais, parfois même entièrement enveloppés de combinaisons ultra-isolantes lorsqu’ils manipulent des objets très chauds et des fours incandescents, les maîtres verriers qui travaillent ici mettent leur talent au service de l’imagination d’artistes et de designers.

Tejo Remy discute avec un maître verrier du Cirva, 2025
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© David Giancatarina pour BeauxArts.com
Créé en 1983, alors que la France s’activait pour entrer dans la danse de la décentralisation de la culture, faisant pousser dans ses régions Frac (Fonds régionaux d’art contemporain) et artothèques, le Cirva a de son côté affirmé une identité tout à fait à part.
Il se revendique centre d’art, ce qui sous-entend théoriquement qu’il organise des expositions sans accumuler de collection, mais en réalité, c’est tout le contraire : aucune exposition n’est à voir ici, et le Cirva garde du passage des artistes entre ses murs une ou plusieurs œuvres en verre, qui témoignent des recherches de chacun. Ses réserves comptent ainsi plus d’un millier de dessins et 4 000 essais techniques et objets (certains sont en dépôt dans différentes institutions françaises, comme le musée des Beaux-Arts de Nancy ou le musée des Arts décoratifs de Bordeaux).
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