Chicago (awp/afp) – L’une des deux plaintes examinées depuis lundi, dans le premier procès au civil contre Boeing lié au crash d’un 737 MAX 8 de la compagnie Ethiopian Airlines en 2019, a fait l’objet d’un accord amiable, a annoncé mercredi matin à l’AFP Robert Clifford, avocat principal en charge de cette plainte.

S’exprimant peu avant l’ouverture de l’audience de mercredi, il a ajouté que deux autres plaintes – dont il a également la charge, mais dont le procès n’avait pas encore été programmé – ont également signé une entente hors tribunal.

Cela permet « de raccourcir l’entièreté du procès », qui se tient devant un tribunal fédéral de Chicago (Illinois), a relevé M. Clifford, précisant que les termes des accords sont confidentiels.

« Le jury va avoir moins d’éléments qui vont lui être présentés », a-t-il poursuivi, anticipant un verdict du jury concernant le dernier dossier vendredi ou lundi, alors que le procès devait durer au moins une dizaine de jours.

Le 10 mars 2019, un Boeing 737 MAX 8 effectuant le vol ET302 d’Ethiopian Airlines entre Addis Abeba et Nairobi s’est écrasé au sud-est de la capitale éthiopienne six minutes après le décollage, tuant les 157 personnes à bord originaires de 35 pays.

Des proches de 155 victimes ont déposé plainte contre l’avionneur américain entre avril 2019 et mars 2021 pour mort injustifiée et négligence, entre autres. Avant le procès, il en restait onze encore ouvertes.

Ce procès portait sur les plaintes des ayant-droits de Shikha Garg, 36 ans et habitant New Delhi, et de Mercy Ngami Ndivo, Kényane de 28 ans.

Les accords amiables ont été trouvés pour la plainte concernant cette dernière, ainsi que celles liées à Nasrudin Mohammed et à Addul Jalil Ghazi Hussein , a détaillé M. Clifford.

Ils vont devoir désormais être validés par le juge Jorge Alonso, qui centralise toutes les plaintes liées à cet accident.

Le procès se poursuit avec une seule plainte, celle des ayant-droits de Shikha Garg.

Selon une journaliste de l’AFP présente dans la salle, le juge a été informé de ces accords dès l’ouverture de l’audience qui devait commencer par les propos préliminaires des avocats.

L’annonce de l’accord concernant l’une des plaintes examinées a contraint le juge et les parties restantes à revoir la programmation, en particulier la durée de ces « opening statements ».

Chaque camp devait à l’origine disposer de 90 minutes: 45 minutes pour chaque plainte – défendues par deux cabinets différents -, et 90 minutes pour l’avionneur. Désormais, les avocats de Boeing seront limités à 45 minutes.

Ils étaient prévus pour mardi après-midi mais la composition du jury a pris mardi près de six heures alors qu’un créneau de deux ou trois heures avait été anticipé.

afp/al