Face au changement climatique, l’UE revoit ses objectifs de décarbonation pour 2040, au prix de très longues tractations.
En 2022, il avait fallu dix-sept heures aux ministres européens pour s’accorder sur le paquet « Fit for 55 », qui consacrait la neutralité carbone de l’Union européenne pour 2050. Trois ans plus tard, même scénario, même marathon de négociations et mêmes fractures sur les objectifs climatiques de l’UE. Au prix d’une nuit entière de débats et de nombreux ajustements, les Vingt-Sept se font finalement mis d’accord, mercredi au petit matin : l’Union s’engage formellement à réduire de 90 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2040 (par rapport aux niveaux de 1990), avec plusieurs flexibilités et malgré la pression de certains États membres appelant à assouplir un cadre jugé « trop contraignant ».
L’Union jouait là sa crédibilité comme « championne climatique ». Pour pouvoir atteindre ses objectifs de neutralité carbone, elle devait intégrer dès aujourd’hui cette baisse de 90 %, issue de recommandations scientifiques, dans son cadre législatif, son « pacte vert »
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