Les structures des futures palissades de chantier, qui délimitent l’esplanade de la tour Bretagne, dans le centre de Nantes (Loire-Atlantique), disent l’imminence des travaux. Depuis le début de la semaine, l’un des symboles de la ville, 144 m de haut, inauguré en 1976 et vidé de ses derniers occupants en 2020 à cause de la présence d’amiante, est entré en réhabilitation.
À sa livraison prévue en 2029, l’ex-tour de bureaux sera transformée en une tour d’habitation, dotée à son pied d’espaces commerciaux, de locaux dédiés à l’économie solidaire et au coworking. Le socle accueillera un hôtel 4 étoiles d’une centaine de chambres, tandis qu’au sommet, le 33e étage abritera une terrasse ouverte au public, et le 34e étage, un rooftop avec vue à 360°.
« Flexibilité »
Mais pour l’heure, nous n’en sommes « qu’aux travaux préparatoires » de la phase 1, précise Geoffroy Petit, directeur développement du groupe Giboire, promoteur du projet. Cette phase consiste « au curage et au désamiantage » de l’immeuble : « L’intérieur de la tour va être vidé de ses revêtements et de l’ensemble de ses réseaux (électrique, plomberie…) pour laisser le béton à nu. Typique de sa période de construction, l’amiante, présent dans plein d’endroits, jusque dans le système de désenfumage, va être retiré par une entreprise spécialisée », annonce-t-il, tablant sur un calendrier d’un an pour cette partie du chantier.

Vue sur la tour Bretagne depuis le cours des 50-Otages, à Nantes. Ouest-France
C’est à cette date que les façades de la tour doivent être enlevées, pour entamer la phase 2, celle à proprement dite de la réhabilitation. « Mais tout dépendra du marché immobilier, prévient, prudent, Geoffroy Petit. Si tous les feux sont au vert, on enchaînera les deux phases et on déposera les façades. S’il y a besoin de faire une pause, on laissera les façades en place. »
Plus de 200 logements sont actuellement prévus, contre 240 annoncés à la genèse du projet. « Il faut savoir faire preuve de flexibilité en termes de programmation , souligne le directeur. Mais pour l’instant, nous ne sommes pas dans cette optique. Nous avons encore du temps devant nous. »