Au téléphone, on perçoit le soulagement au son de sa voix. On lui apprend presque la nouvelle. Jacques Paris et Cécile Kohler ont été libérés de la prison en Iran, où ils étaient détenus. Emmanuel Macron, le Président de la République l’a annoncé sur X. « On avait des signes mais… on ne voulait pas se réjouir trop tôt, dit Marie-Brigitte Huet, porte-parole du comité de soutien de Jacques Paris. Trois ans et demi de détention. Il était temps que ça s’arrête… Tellement de fois, on y a cru, mais cela ne s’est pas concrétisé. »

« Il faut qu’ils soient rapatriés »

Marie-Brigitte Huet a été enseignante au lycée Clemenceau à Nantes (Loire-Atlantique). C’est là qu’elle a connu Jacques Paris. « Ça faisait 38 ans » se souvient-elle. « Moi j’étais professeur d’allemand, lui de mathématique. » Le comité de soutien rassemble des enseignants, des personnels administratifs et aussi des agents d’entretien. Certains sont à la retraite, d’autres toujours en activité. « Il y a aussi quelques anciens élèves. »

« Nous étions en lien avec la famille. » À chaque moment important, « en fonction des déclarations, des évènements géopolitiques. Par exemple quand la prison où ils se trouvaient avait été bombardée. »

Marie-Brigitte Huet songe au retour des deux ex-otages. « Il faut qu’ils soient rapatriés, maintenant. » Viendra le temps de la reconstruction. A-t-elle hâte de revoir Jacques Paris et Cécile Kohler, qu’elle connaît aussi ? « On verra cela en lien avec la famille », répond-elle sur un ton mesuré et très prudent.