Posted On 6 novembre 2025
Lunaire. Lundi soir au Conseil Municipal, Alain Carignon a littéralement explosé en découvrant que la municipalité et la Métropole engageaient des investissements lourds pour obstruer définitivement les 3000 bouches d’arrosage des trottoirs de la ville !
Dans une ville exsangue où il n’y a plus un centime d’euros pour réparer les trottoirs sur lesquels chutent les ainés, les malvoyants, et les personnes en fauteuil ont de plus en plus de mal à circuler.

3000 bouches d’arrosage des trottoirs vont être obstruées ! (photo Guizmaths)
LA MUNICIPALITÉ PAIE UNE REDEVANCE DE 500 000 € POUR UNE EAU PAS CONSOMMÉE
Vincent Fristot, l’adjoint à tout (Verts/Ades), a laborieusement exposé que la ville payait à la Métropole… 500 000 € de forfait annuel de consommation d’eau pour ces bouches qu’elle n’utilise plus depuis 2019 ! Au lieu de convenir pas un simple coup de fil entre Christophe Ferrari et Eric Piolle, que, ne consommant aucun litre d’eau, il n’était pas juste de payer 500 000 €, il a été décidé par les services de rendre impossible l’utilisation des bouches afin de faire cesser la contribution financière de Grenoble.
ELLE PAIE MAINTENANT POUR OBSTRUER DES BOUCHES QU’ELLE N’UTILISE PAS
Car le Maire de Grenoble et le Président de la Métropole ne se parlent pas. Et la municipalité de Grenoble ne s’est pas aperçu avant l’année 2025 qu’elle payait 500 000 € depuis 2019, pour rien. Soit 2,5 millions d’euros entre 2019 et 2024.
Mais la gabegie ne s’arrête pas là. Afin de contribuer à financer l’obstruction des bornes d’arrosage, le Conseil Municipal a voté une somme de 445 000 € à la Métropole ! Car le coût serait de 1 millions d’euros !

Après avoir défendu la catastrophe trajectoire financière de la ville, la gestion condamnée par la chambre Régionale des Comptes de Grenoble-Habitat, Vincent Fristot, l’Adjoint (Verts/Ades) de la secte Avrillier défendait aussi les 2,5 millions d’euros jetés en l’air pour une facturation de consommation d’eau qui n’existe pas et un investissement lourd pour obstruer toutes les bouches d’arrosage des trottoirs
A. CARIGNON : « AUCUNE MUNICIPALITÉ NE POURRA PLUS ARROSER UN TROTTOIR »
Dans une intervention plus que courroucée, prenant la défense des Grenoblois, Alain Carignon a lancé : « Pour nous, c’est incompréhensible. Que vous décidiez de ne plus utiliser d’eau pour arroser les trottoirs, pourquoi pas ? Que vous transfériez à la Métropole pour éviter toute facturation forfaitaire de consommation d’eau, pourquoi pas ? Mais pourquoi investir lourdement pour les obstruer définitivement ? Il n’y a pas plus urgent financièrement pour la Ville ? Vous êtes certain qu’il n’y aura jamais sur aucun trottoir de la ville un incident, un problème de salubrité pouvant justifier un arrosage exceptionnel directement à partir de ces bouches de lavage plutôt que seulement avec des véhicules de type “laveuse” ? Avec votre décision, aucune municipalité ne pourra plus jamais décider d’arroser un trottoir. Mais surtout, il y a quelque chose de vraiment indécent de consacrer des centaines de milliers d’euros à obstruer des bouches dont on peut très bien décider qu’elles ne servent pas, alors que l’état de nos trottoirs est désastreux et qu’il n’y a plus un centime à partir de 2026 pour les entretenir. » (DL du 5/11/25)
E. PIOLLE NE RÉPOND A RIEN
Il a proposé un amendement afin que cette somme soit affectée à la réparation des trottoirs qui n’a plus de financement à partir de 2026. Rejeté !
Face à cette charge de bons sens, la majorité était sans voix. Comme à son habitude, Eric Piolle répondait à côté. Evoquant les économies d’eau ce qui n’était évidemment pas en cause, ni la question. Eve Moulinier (DL du 5/11/25) qui a consacré un papier à ce dossier exorbitant a obtenu la réponse selon laquelle l’obstruction de toutes les bouches d’arrosage parce que « la Métropole craint des mésusages». Quels mésusages puisque la ville en a la maitrise ? Le grand n’importe quoi.
Alain Carignon a littéralement explosé en apprenant cette gabegie d’argent public qui démontre à nouveau la justesse de son analyse selon laquelle les économies de fonctionnement à réaliser viendront d’une « fusion » ville-centre/métro
GRENOBLEMAG : « UN SYMBOLE DES DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT »
Mais l’énoncé du fait par le DL permet aux grenoblois de comprendre ce que le collectif « Réconcilier Grenoble » expose en long en large et en travers : seules des fusions et des synergies ville-centre/métropole permettront des économies de fonctionnement et une efficacité pour les Grenoblois.
Pour le magazine d’information en ligne GrenobleMag, « cet exemple a servi de symbole au débat d’orientation budgétaire sur la trajectoire financière de la Ville de Grenoble, très handicapée par les dépenses de fonctionnement. Un débat qui a porté essentiellement sur les perspectives de 2026 qui pourraient induire une nouvelle hausse de la fiscalité de la ville et de la Métropole, compte tenu des engagements pris. »
GUIZMATHS DÉNONCE LES « ESCROLOS »
De son côté Guizmaths est choqué par le fait que la majorité du moment décide pour les générations futures, interdisant à jamais tout nettoyage qui pourrait être utile à la ville. Dénonçant les « escrolos » grenoblois et leurs dépenses folles. Il comprend que » Alain Carignon ait littéralement pété un plomb » !
Relevons au passage que pas plus que lorsque Médiapart fait des révélations sur les affaires municipales que la radio reprendrait immédiatement s’il s’agissait d’une municipalité de droite, Ici Grenoble (ex France Bleu Isère) ne fait non plus aucun papier à ce sujet pourtant très proche de la vie des grenoblois.

La plupart des médias ont évoqué cette gabegie, pas France Bleu Isère (ici)…
ENVIRON 3, 5 MILLIONS D’EUROS JETÉS EN L’AIR
2,5 millions d’euros pour une redevance d’une eau pas consommée + 445 000 € pour obstruer des bouches d’arrosage qu’on peut très bien ne pas utiliser + 500 000 € de la métropole pour contribuer aux travaux. 3,5 millions d’euros environ jetés en l’air. Il faudra un jour totaliser ce que les folies vertes ont couté aux grenoblois.
L. RUFFIN VEUT CONTINUER EN PASSANT ENTRE LES GOUTTES
« À quoi servent nos impôts ? » demandent souvent les grenoblois. Il suffit de se pencher, dossier par dossier, sur la gestion de la majorité municipale et métropolitaine pour comprendre. Alain Carignon et le groupe d’opposition auront rendu un fier service aux grenoblois en débusquant chacun. La vertu pédagogique du procédé est évidente. Désormais chacun peut comprendre et choisir. Laurence Ruffin, copier/coller de Piolle ferait pire puisqu’elle tente de passer entre les gouttes, refusant de rompre avec ce système qui produit de l’impôt et de l’abandon pour l’espace public.
QUI DIT MIEUX ?
Le fait que plus jamais dans l’avenir une municipalité ne puisse arroser un trottoir qui pourrait être dans un état d’insalubrité (accident, essence, incendie, déchets polluants…) aura été décidé en 2025 par une majorité municipale finissante, aux frais des grenoblois, dans une ville où elle ne peut plus réparer les trottoirs les plus accidentogènes. Qui dit mieux ?