Sur la Saône elle se font, certes, discrètes entre les bateaux de croisières, les petits zodiacs sans permis et autres kayakistes motivés, mais elles semblent avoir déjà trouvé leur place. En un peu plus de quatre mois, 120 000 voyages uniques ont été effectués à bord des deux navettes fluviales relancées par les écologistes entre le quartier de l’industrie à Vaise, jusqu’au centre de la Presqu’île – tous les jours – et son extrémité sud à Confluence, pendant les vacances, mercredis et week-ends.
Il faut remonter à l’été 1913, quand le commerce fluvial finissait de faire la richesse de Lyon, pour retrouver la trace d’un transport en commun sur la rivière qui traverse la capitale des Gaules sur son flan occidental. Son lancement en juin, sous un soleil de plomb, avait des airs de La croisière s’amuse à la lyonnaise : dans le rôle du capitaine Stubing, tout sourire, Bruno Bernard ; et Grégory Doucet dans la peau du chef de cabine Gopher.