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le 5 avril 2025 à 22h32,
mis à jour le 6 avril 2025 à 09h18

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Condamné en 2007 pour 48 meurtres, Alexandre Pitchouchkine, surnommé le «tueur de l’échiquier», affirme aujourd’hui être prêt à reconnaître 11 homicides supplémentaires. Si ces aveux sont confirmés, il deviendrait le deuxième tueur en série le plus meurtrier de l’histoire de la Russie.

Déjà condamné en 2007 pour 48 meurtres, Alexandre Pitchouchkine, surnommé le «tueur de l’échiquier», affirme aujourd’hui être prêt à avouer 11 homicides supplémentaires. L’annonce a été faite ce samedi 5 avril par le service pénitentiaire russe, cité par l’agence Reuters. Si ses aveux sont confirmés, son bilan atteindrait 59 victimes, ce qui ferait de lui le deuxième tueur en série le plus meurtrier de Russie.

Pitchouchkine, aujourd’hui âgé de 50 ans, racontait aux enquêteurs qu’il voulait tuer autant de personnes qu’il y a de cases sur un échiquier : 64 au total. Lors de son arrestation, les policiers ont découvert chez lui un plateau soigneusement conservé, sur lequel chaque case correspondait à une victime. Il en restait encore quelques-unes à remplir.

Le parcours criminel d’Alexandre Pitchouchkine commence en 1992. Il a 18 ans lorsqu’il tue pour la première fois. Puis plus rien, pendant près de neuf ans. Ce n’est qu’au début des années 2000 qu’il reprend ses crimes, à un rythme soutenu. Entre 2001 et 2006, il affirme avoir tué 63 personnes. La justice russe ne le reconnaîtra finalement coupable que de 48 meurtres et de trois tentatives.

Ses premières victimes sont des personnes fragiles, isolées : sans-abri, personnes âgées, alcooliques… Il les aborde dans le parc Bitsevsky, une grande forêt au sud-ouest de Moscou, à deux pas de l’immeuble où il vit. Il leur propose de partager un verre. Une fois affaiblies par l’alcool, il les frappe à mort, le plus souvent avec un marteau. Au fil du temps, selon les enquêteurs, son champ de cibles s’élargit : femmes, jeunes, collègues, voisins ou simples passants croisés dans les allées du parc.

Une enquête longtemps fragmentée

À partir de 2005, les cadavres commencent à s’accumuler. Sept hommes sont retrouvés morts dans le parc Bitsevsky, tués selon un mode opératoire similaire. Pourtant, les affaires sont d’abord traitées comme des cas isolés. Ce n’est qu’en 2006, alors que les meurtres s’enchaînent, à raison de deux par mois, que le parquet décide de centraliser l’enquête.

Deux cents policiers sont mobilisés pour surveiller la zone. Peu après, deux femmes sont tuées à leur tour, dans des circonstances identiques. La piste mène finalement à Alexandre Pitchouchkine.

Déclaré pleinement responsable de ses actes par les experts psychiatres, il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Il purge depuis sa peine dans la prison de haute sécurité «Polar Owl», en Arctique, où il a passé les quinze premières années à l’isolement.

Si ces nouveaux aveux sont confirmés, le bilan macabre d’Alexandre Pitchouchkine s’élèverait à 59 victimes. Il deviendrait alors officiellement le deuxième tueur en série le plus prolifique de Russie, derrière MIkhaïl Popkov, un ancien policier condamné pour 78 meurtres.