C’est une des œuvres iconiques de l’exposition « Regards d’un collectionneur, chefs-d’œuvre de la collection d’Oscar Ghez » au centre d’art Caumont à Aix. Tout y semble en mouvement dans une forme de tension énigmatique et silencieuse, servie par une structure architecturale d’une grande rigueur. « C’est représentatif de l’esprit de la collection parce qu’il s’agit d’un Caillebotte (célèbre aussi pour ses Raboteurs de parquet, NDLR), qu’Oscar Ghez a acquis en 1957, à une époque où Caillebotte était absolument méconnu, retrace Emmanuelle Lussiez, directrice des expositions de Culturespaces. On le connaissait alors en tant que grand collectionneur, que mécène, mais pas en tant que peintre. Cela montre à quel point Oscar Ghez a manifesté un goût extrêmement visionnaire de collectionneur, qui a su toujours fonctionner à la passion et au coup de cœur. »
« Un véritable coup de maître »
Oscar Ghez l’aurait acheté dans une galerie parisienne, « en ne se fiant qu’à son œil » : « Il écoutait très peu les conseils qu’on lui donnait, les avis des marchands ou des critiques, complète Marjorie Klein, conservatrice au musée du Petit Palais à Genève. Derrière ses acquisitions, il avait toujours l’idée que ce…