PORTRAIT – Critique de cinéma, journaliste, écrivain, l’une des plus belles plumes du Figaro vient d’être élu à l’Académie française.
Si on lui avait dit ça. Qu’un jour il se présenterait à l’Académie française ; sérieusement. Que ce ne serait pas une blague de potaches, un pari de fin de soirée alcoolisée. Et qu’il serait élu. Il aurait éclaté de rire, vous aurait servi un verre de Chablis pour chasser cette idée baroque. « Voir les choses en farce est le seul moyen de ne pas les voir en noir » soulignait Flaubert. Ce n’est pas Neuhoff qui le contredira. Toujours la phrase pour rire, le jeu de mots en embuscade. Il se planque derrière. Ça mitraille dans tous les sens. La plupart de ses plaisanteries lui vaudrait d’être embastillé par le régime actuel. Les auditeurs du Masque et la plume peuvent en témoigner.
Le cinéma, sa véritable passion, « royaume des ongles sales et des semelles de crêpe » dans sa version française contemporaine, en prend pour son grade. Les films d’auteur le font bailler : « deal, avortements et migrants au grand cœur. Quel conformisme ». Les frères Dardenne, parangons de l’engagement…
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