Par
Clémence Pays
Publié le
6 nov. 2025 à 18h54
La course aux élections municipales 2026 est officiellement lancée à Rennes pour le Rassemblement national (RN). Ce jeudi 6 novembre 2025, Gilles Pennelle – délégué départemental du parti, eurodéputé (Patriotes pour l’Europe) et élu RN au conseil régional de Bretagne – s’est rendu dans la capitale bretonne pour présenter « un binôme de choc » : Julien Masson et Lucas Togni.
Le premier a été désigné comme la tête de la liste Rassemblement pour Rennes, « soutenue par le RN ». Le second, selon Julien Masson, « connaît le sujet de l’insécurité du bout des doigts », puisqu’il s’agit de l’ancien commissaire central de la ville et ancien directeur départemental de la sécurité publique, en Ille-et-Vilaine.
Si la liste Rassemblement pour Rennes n’est pas encore complète, le deuxième nom sera celui « d’une femme », ont indiqué les trois encartés RN. Lucas Togni, lui, devrait être « très bien placé », a soufflé Gilles Pennelle.
Proche de Gilles Pennelle depuis 2016
Lors de la conférence de presse, la tête de liste RN s’est présentée comme un homme « marié, père de famille dont les parents et grands-parents sont rennais ». Ancien étudiant en Histoire de l’art à Rennes 2 et titulaire d’un master en Droit public, Julien Masson a été l’assistant parlementaire de Gilles Lurton, actuel maire de Saint-Malo (ex LR).
« Je travaille avec Gilles Pennelle depuis 2016 à la Région en tant que secrétaire général du RN », a détaillé Julien Masson. Ce dernier a expliqué s’engager dans les municipales en raison de la « dérive vertigineuse » de la ville avec en cheval de bataille l’insécurité « en numéro un ».
« Remettre Rennes en ordre »
Les « campements indignes de migrants qui se multiplient chaque année », « les fusillades, les coups de couteau » et « l’insécurité » sont devenus « l’image de marque de Rennes », soutient Julien Masson.
Des sujets que Lucas Togni analyse « avec recul et hauteur » grâce à ses 34 années passées au sein de la Police nationale. Selon ce dernier, Rennes est « gangrenée » par « le narcotrafic, les cambriolages, les violences sexistes et sexuelles, les homicides », mais aussi « la délinquance idéologique avec les casses et saccages durant les manifestations ». « Tous les autres partis politiques sont dans le déni », estime Lucas Togni, partisan du RN depuis plusieurs années.
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Gilles Pennelle
Délégué départemental RN et eurodéputé
En somme, avec ses colistiers, Julien Masson souhaite « remettre Rennes en ordre ».
Une alliance avec l’UDR
Si un rapprochement avec Thomas Rousseau (L’Espoir Rennais) a bien été envisagé dans un premier temps, celui-ci « n’a pas porté ses fruits », indique Julien Masson.
C’est donc auprès de l’Union des droites pour la République (UDR) et d’Éric Ciotti que le Rassemblement pour Rennes a trouvé du soutien. « Ce sont des Républicains courageux », a répété le Rennais, contrairement aux partisans LR, jugés trop proches des macronistes.
Cette alliance donne confiance à Julien Masson qui espère « un score à deux chiffres ». « On a beaucoup d’espérance […] de plus en plus de Rennais ouvrent les yeux. »
« Nous allons créer la surprise. Nous serons la surprise de ces élections », a appuyé Gilles Pennelle, sans cacher le désir « de conquête de pouvoir du RN » sur le plan local et national.
Pour connaître la liste complète et le programme du Rassemblement pour Rennes, il faudra attendre plusieurs semaines.
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