Presque deux mois la menace de l’administration Trump de fermer le consulat américain à Bordeaux, le maire écologiste Pierre Hurmic s’est rendu à Los Angeles pour réaffirmer les liens entre la Belle Endormie et sa ville jumelle.
Le dernier voyage d’un maire de Bordeaux à Los Angeles avait été effectué par Alain Juppé, en 2007. En réaction aux tensions franco-américaines, le maire écologiste Pierre Hurmic est en visite officielle dans la cité des Anges, depuis lundi. Un déplacement, destiné à intensifier leurs relations et à réaffirmer leur alliance «économique, sociale, écologique, démocratique et solidaire», alors que les deux villes fêtent la 60e année de leur jumelage. Entouré d’une délégation notamment composée d’un membre du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB) et de représentants de start-ups bordelaises, l’édile écologiste doit repartir, ce vendredi fort d’échanges «extrêmement enrichissants» qui ont été «source de contacts politiques et économiques nombreux».
«Les relations entre Bordeaux et les États-Unis sont anciennes», déclare le premier magistrat de la ville qui tenait à discuter avec la maire de Los Angeles, Karen Bass, de «nouveaux sujets communs de préoccupations». Au cœur des thèmes abordés : la gestion des mégafeux – comme ceux récemment endurés par Los Angeles et la Gironde, l’alliance pour le solaire de Bordeaux «qui désire devenir une référence nationale en la matière» et qui est pour l’heure en «avance» sur Los Angeles dans ce dossier ou encore des échanges de conseils sur la lutte contre la canicule et le dérèglement climatique auxquels doivent faire face les deux villes.
En parallèle, le représentant du CIVB a également pu exprimer son «inquiétude naturelle vis-à-vis des menaces d’augmentation des droits de douanes» sur le vin évoquée par l’administration Trump ; tandis que Pierre Hurmic, qui s’est récemment déclaré «maire de Bordeaux et du Bordeaux » a négocié une plus grande représentation du vignoble sur les tables des restaurants californiens.
Mobilisation pour le Consulat américain à Bordeaux
Sources de vives réactions locales et d’une mobilisation solidaire des collectivités territoriales, l’éventuelle suppression du consulat de Bordeaux a également été un sujet au cœur de cette visite officielle. «J’ai rencontré le consul général de France à Los Angeles pour lui évoquer cette problématique qu’il aura pour souci de faire remonter auprès de son administration et qu’il pourra illustrer par les nombreux exemples concrets de coopération que nous avons pu amorcer à l’occasion de cette visite», indique ainsi Pierre Hurmic. Insistant sur l’ancienneté des relations historiques entre les États-Unis et la Belle Endormie, dont les premières lignes ont été écrites en 1777 lorsque La Victoire – le premier bateau parti de France et construit à Bordeaux – a embarqué Lafayette outre-Atlantique pour aider George Washington à gagner l’indépendance de leur pays, Pierre Hurmic dresse un premier bilan porteur de «plein de promesses» de ce déplacement.