Révélé au grand public vers la fin des années 90. Faudel est
devenu une véritable star de la chanson
française
dans les années 2000. Enchaînant les tubes et
les concerts. Le musicien a même
rejoint la troupe des Enfoirés
en 2001. À la demande de
Jean-Jacques Goldman en personne. Une expérience qui ne va pas lui
laisser de bons souvenirs. Comme il l’a révélé dans une interview
accordée à
Paris Match
.

« Je ne me suis pas senti à ma place. J’étais regardé,
observé. Pierre Palmade faisait des blagues racistes.
Jean-Jacques lui avait gentiment demandé de changer de
ton
. Je me retrouvais là, alors que, dans les années 1990,
mon père m’avait emmené manger aux Restos du cœur. Le contraste
était violent. Peut-être trop », a notamment indiqué Faudel. Au
cours de ce même entretien, l’artiste a expliqué comment
son soutien à Nicolas Sarkozy en 2007
avait mis un coup d’arrêt
à sa carrière.

Johnny Hallyday avait conseillé au chanteur de ne pas monter à
la tribune pour célébrer la victoire de Nicolas Sarkozy en
2007

Pour rappel, Faudel faisait partie des stars qui sont montées à
la tribune pour célébrer la victoire de Nicolas Sarkozy à
l’élection présidentielle le dimanche 6 mai 2007. « Quand
il est devenu ministre de l’Intérieur. Il a tenu un discours sur
l’égalité des chances, qui collait à ce que moi j’avais
vécu.
Alors je me suis engagé derrière lui parce que j’y
croyais. Parce que c’était ce que j’incarnais », a ainsi
souligné le chanteur. Afin de justifier son soutien à l’ancien
président de la République cette année-là.

« Je vais vous raconter une histoire que je n’ai jamais
révélée. Le 6 mai 2007, on avait fait des balances dans
l’après-midi place de la Concorde. Johnny était là. À un moment, je
l’ai vu monter dans sa voiture avec Laeticia et ils se sont arrêtés
près de moi. Johnny a baissé sa vitre et m’a dit : ‘Je ne
le sens pas ce truc. Tu ne devrais pas rester là.’
Je ne
l’ai pas écouté. J’aurais dû. Ce n’est pas pour rien qu’il était le
taulier », a ensuite révélé Faudel.

Faudel : « J’ai été utilisé comme
‘l’Arabe de service’, je le sais »

En effet, le chanteur a payé son soutien à Nicolas Sarkozy au
prix fort. Suite à l’élection du
mari de Carla Bruni
, Faudel a connu une véritable
traversée du désert.
Premièrement, sa tournée a été
annulée. En parallèle, son planning de promotion fut réduit à
néant. Enfin, sa maison de disques lui avait fait clairement
comprendre à l’époque qu’il n’est plus « bankable ».

« J’ai été utilisé comme ‘l’Arabe de service’, je le sais.
Pas forcément par lui, mais par ses équipes, par ce personnel
politique. J’ai payé fort le prix d’avoir été
précurseur.
La musique m’a beaucoup donné. Mais elle m’a
aussi beaucoup pris », a finalement conclu Faudel à ce sujet.
Pour autant, le chanteur affirme tout de même aujourd’hui qu’il
« ne regrette rien ».