« Tout le monde se souviendra des championnats de France Élite 2026 à Saint-Étienne, parce qu’il va se passer des choses qui n’ont lieu nulle part ailleurs. » Le sourire très fièrement esquissé, le vice-président de la Fédération française de natation, Jean-Luc Manaudou, n’a pas caché sa satisfaction de voir la ville stéphanoise accueillir les prochains championnats de France Élite de natation.
« On est sur la configuration d’un très grand événement et c’est ce qui a poussé la Fédération à porter le projet de Saint-Étienne, explique-t-il. Le directeur général m’a dit qu’il n’avait jamais vu des dossiers aussi bien construits et aussi complets. »
Ce mercredi, Gaël Perdriau, accompagné de son adjointe aux sports, Brigitte Masson, Jean-Luc Manaudou, ainsi que Djamila Contrino et les nageurs du SEAM 42, Manon Mure et Othman Krache, a confirmé que Saint-Étienne accueillerait bien les prochains championnats de France élite de natation, du 27 juin au 2 juillet. Vingt-trois ans après son dernier passage dans la Loire.
Pour cette prochaine édition, les organisateurs souhaitent mettre les petits plats dans les grands, avec un budget alloué estimé à 500 000 euros.
L’idée d’une fan zone à l’étude
« On espère bien faire quelque chose de très bien, qui n’a pas été fait ailleurs. À Saint-Étienne, on est toujours précurseur de quelque chose. On essaye toujours de faire mieux que les autres », annonce Brigitte Masson, dont l’idée d’une fan zone pour accueillir deux à trois mille personnes supplémentaires des six mille attendus sur la semaine est en réflexion.
D’autant plus que ce passage dans la métropole stéphanoise sera (presque) obligatoire. Car il représente le ticket d’accès aux championnats d’Europe à Paris. Et, sauf cas exceptionnel, il ne devrait y avoir aucune dérogation d’accordée.
La piscine olympique Raymond-Sommet devrait donc voir défiler les plus grands nageurs nationaux tels que Léon Marchand, Maxime Grousset, Yohann Ndoye-Brouard, Marie Watel, Nikita Baez, Rafael Fente-Demers…
« On va avoir des étoiles plein les yeux, se pâme Djamila Contrino, la présidente de Saint-Étienne Aquatic Métropole, dont au moins cinq nageurs du club s’aligneront également sur la ligne de départ. Ça va être une belle expérience pour tout le monde et ça va donner un énorme coup de boost aux nageurs qui devront mettre les bouchées doubles. »
Forte de ses nombreux investissements pour délivrer un complexe moderne et attirant, la ville de Saint-Étienne a tiré le gros lot et grillé la candidature de Dunkerque, notamment.
Il ne lui reste désormais plus qu’à espérer que les vedettes nationales de la natation soient bel et bien présentes le 27 juin prochain pour dévorer les longueurs de Raymond-Sommet.
« On aura le meilleur plateau possible »
Jean-Luc Manaudou, vice-président de la FFN.
Pourquoi venir à Saint-Étienne ?
« La présidente Djamila Contrino a su installer une dynamique qui est perceptible de tous. Il y a aussi un fort soutien de la Ville. Et puis la Ligue proposera une équipe d’officiels et un jury de tête de qualité. »
La piscine Raymond-Sommet est-elle idéale pour accueillir ce genre d’événement ?
« Il y a des piscines qui sont plus vastes, mais la piscine de Saint-Étienne s’y prête parfaitement bien. Le seul bémol, c’est l’absence d’un bassin de récupération, mais qui va être contourné avec l’installation d’un bassin éphémère, pour que les nageurs puissent s’échauffer. »
Vous avez annoncé qu’il n’y aurait pas de passe-droit cette année.
« Il n’est pas prévu que la planification sportive soit différente. Maintenant, Léon Marchand a un statut différent. On espère que tout le monde sera là. Tous les nageurs savent que, derrière eux, il y a des organisateurs et un public qui demandent leur présence. On aura le meilleur plateau possible. »
Recueilli par A.C.