Le dicton ne dit-il pas « jamais deux sans trois » ? Alors qu’un binôme 100% made in Marseille, Missak et Fabien, participe à cette 21e saison de « Pékin Express : sur la route des glaces« , un troisième candidat de la cité phocéenne est à l’affiche, le sac rouge solidement accroché sur son dos. « Je m’appelle Raphaël, j’ai 25 ans et je suis de Marseille », se présente celui qui est dans la vie de tous les jours jardinier-paysagiste.
« Des retrouvailles fusionnelles avec ma sœur »
Sonide Raphaël – LA ROUTE DES GLACES CANDIDATS – PEKIN EXPRESS Saison 21 / PHOTO PATRICK ROBERT / M6
Pour l’aventure, ce colosse au rire communicatif est accompagné de sa sœur âgée également de 25 ans. « Elle est toujours motivée pour faire plein de choses, elle voulait une vraie expérience de vie avec moi, quelque chose de pas commun », explique Raphaël. La raison ? Leur vie, au parcours singulier.
Nés à Haïti, Sonide et lui sont séparés à l’âge de 3 ans et grandissent dans des familles différentes. Lui à Marseille, elle en Bretagne. « J’ai rencontré ma sœur à l’âge de 17 ans. J’ai toujours su qu’elle était là, mais on n’avait jamais pris contact. Il manquait ce petit pas vers l’autre pour savoir ‘qu’on existe vraiment », rembobine Raphaël.
Puis un dimanche, c’est Sonide qui prend les devants. Elle décroche son téléphone. « On a parlé jusqu’au soir, à se raconter nos vies, à essayer de se découvrir, reprend le Marseillais ému. À la fin, on s’est fixé une date pour se rencontrer. »
Depuis, ils ne se séparent plus. Bien sûr, impossible pour eux de rattraper le temps perdu. « Les retrouvailles avec ma sœur ont été fusionnelles, se souvient Raphaël. Quand on s’est vu pour la première fois, ça coulait de source entre nous. On parlait comme si on ne s’était juste pas vu depuis quelques mois ».
Leur volonté est de créer de nouvelles choses, des souvenirs et un avenir. « Pékin Express, c’est notre moment de vie en commun. On a réellement tissé des liens, partagé quelque chose, vécu ensemble, se réjouit le jeune homme de 25 ans. Finalement, on s’était toujours vu que sur des moments joyeux. On n’avait jamais été dans le dur ensemble. Là dans Pékin Express, on a du bon moment, du moins bon, mais dans tous les cas, on a été solidaires. »
« J’ai préparé des fiches en anglais… pour rien ! »
Raphaël a grandi à Marseille. À l’âge de 17 ans, il rencontre pour la première fois sa soeur qui elle a été élevée en Bretagne. / PHOTO GILLES BADER (LA PROVENCE)
C’est finalement sur les pistes enneigées du Kazakhstan que les frère et sœur vont apprendre à se connaître vraiment. « La force de ma sœur, c’est son envie, sourit le Marseillais. Même si c’est dur, elle va foncer. Elle va se plaindre, mais elle va toujours avancer. J’admire cette qualité ». De son côté, Raphaël mise, lui, sur sa motivation inébranlable. « C’est très difficile de me faire baisser les bras. Surtout quand je vois Sonide autant motivée à côté. »
La destination a été une surprise. Lui qui s’imaginait découvrir l’Alaska polaire se retrouve en Asie centrale. « On s’est immédiatement dit que là ça allait être dur. C’est un pays où on n’aurait jamais imaginé mettre un pied », reconnaît Raphaël. Côté appréhension, le frère et la sœur en avaient pour les épreuves, mais pas pour le froid ou l’autostop. Vivre Pékin Express est pour eux un « plongeon vers l’inconnu et le dépassement de soi ».
« On devait se préparer… mais les jours ont passé et on n’a rien fait, lâche dans un rire le jeune homme. J’avais fait des fiches pour réviser l’anglais, mais les Kazakhs ne le parlent pas ! Donc mes fiches n’ont servi à rien. Finalement, on est allés à l’audace, simple. À la marseillaise ! »
Une aventure avec sa sœur, sa première. Et si « Pékin Express » frappe une nouvelle fois à sa porte, il n’hésitera pas une seule seconde à repartir…