Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’Allemagne n’a pas totalement tourné le dos au nucléaire. Si Berlin a dit adieu à ses dernières centrales  en activité il y a bientôt deux ans, l’histoire allemande de l’atome civil n’est pas finie, loin de là. En effet, si le gouvernement fédéral a décidé de cesser l’exploitation de la fission nucléaire, le pays met le paquet sur la fusion nucléaire.

Outre un écosystème de recherche consacré à cette technologie de rupture parmi les plus importants du Vieux Continent, soutenu à hauteur de plusieurs centaines de millions d’euros chaque année (soit bien plus qu’en France), Berlin entend aussi s’illustrer sur le plan industriel et mise, entre autres, sur la start-up Marvel Fusion.

Laquelle vient d’annoncer la finalisation d’un nouveau tour de table de 113 millions d’euros, portant la totalité des montants levés depuis sa création, en 2019, à 385 millions d’euros, dont 170 millions d’euros sous forme d’investissements privés et 215 millions d’euros sous forme de projets de coopération publique. « Ce qui fait de Marvel Fusion la société européenne de fusion la mieux financée », se targuent ses fondateurs dans un communiqué de presse.