Par

Margot Nicodème

Publié le

6 nov. 2025 à 15h53

La gérante du salon de massage accusée d’y avoir accueilli des prestations sexuelles avec « finitions » était présente au tribunal de Lille (Nord), ce jeudi 6 novembre 2025. Elle a entendu de ses oreilles sa condamnation, deux semaines après son procès, le 23 octobre. D’origine chinoise, elle a ainsi été reconnue coupable d’avoir « toléré la prostitution dans un lieu ouvert au public », à savoir son institut de bien-être à Marcq-en-Barœul, sur une période comprise entre septembre 2024 et mars 2025. Ces pratiques avaient été révélées au grand jour par les conjointes de clients habitués : celles-ci s’étaient étonnées de dépenses inhabituelles sur les comptes de leurs maris. 

Des prestations avec « finitions » à Marcq-en-Barœul : la masseuse condamnée

« Je n’arrive plus à finir le mois maintenant », avait même alerté une des compagnes bafouées.

La gérante du salon NaturÔzen à Marcq-en-Barœul, âgée de 51 ans, avait été désignée comme étant l’une des masseuses s’adonnant à des pratiques sexuelles. En l’occurrence, des massages de type « prostatique », « naturiste avec finition manuelle », « tantrique » ou encore « royal ». Les enquêteurs, en interrogeant des clients masculins captés à l’entrée ou à la sortie du salon, avaient appris de l’un d’eux qu’il avait reçu un massage « jusqu’à éjaculation », sur proposition de l’employée.

Des enregistrements téléphoniques diffusés à l’audience n’avaient laissé aucun doute sur les types de massages proposés à l’institut. On y entendait toujours Lili, la gérante, refuser de s’épancher davantage en ligne sur le sujet, enjoignant les clients à voir directement sur place avec la masseuse.

Au moins une employée, en plus de Lili, aurait participé à ces actes de nature sexuelle. Une somme de 6 665 € non déclarée avait également été retrouvée au domicile de la patronne, ce qui pouvait correspondre aux recettes de ces « suppléments » spéciaux, toujours réglés en liquide.

Pour ces faits de blanchiment d’argent, la prévenue a été relaxée. Le tribunal a estimé qu’il n’y avait pas assez d’éléments pour lier cette somme aux prestations sexuelles. Pour les faits de prostitution toutefois, Lili a bien été condamnée, à une peine de 8 mois de prison avec sursis.

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Elle devra aussi s’acquitter d’une amende de 3 000 €, et devra temporairement mettre un terme à son activité : le salon NaturÔzen devra fermer pendant 3 ans.

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