GRAND RÉCIT – Si la production romaine de David ne témoigne pas du génie dont il fit preuve ensuite, son séjour italien eut pour lui la force d’une révélation. Il trouva sa voie en s’appropriant l’héritage antique, en le restituant « tout cru », c’est-à-dire doué d’expression.
Cet article est issu du Figaro Hors-Série « David, un monde nouveau », publié à l’occasion de la magistrale exposition «David« au musée du Louvre. Découvrez la vie et l’œuvre du peintre de la Révolution et de l’Empire, dans les tourmentes de l’Histoire.
«David, un monde nouveau».
Le Figaro hors-série
«Et puis cette même Rome que nous voyons mérite qu’on l’aime. » Ces mots sont de Montaigne. Ils auraient pu être de David. Les deux hommes, à deux siècles de distance, partagent un même amour et une même admiration pour la Ville éternelle. L’un et l’autre se rendent en Italie pour la saisir « au vif », de leurs propres yeux. Mais c’est, finalement, en suivant deux parcours opposés. Montaigne connaît Rome par cœur, dès son enfance : « J’ai eu connaissance des affaires de Rome longtemps avant que je l’aie eue de ceux de ma maison, écrit-il dans les Essais. Je savais le Capitole et son plant avant que je susse le Louvre : et le Tibre avant la Seine. »
Au contraire, pour David, Rome fut le lieu d’une nouvelle naissance…
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