Depuis quelques années, le segment des caméras ultra compactes s’est métamorphosé. Fini les simples caméras d’action à vocation sportive, désormais, une mini-caméra ne mesure pas plus d’un pouce et est conçue pour s’installer partout (sur une casquette, sous un t-shirt, sur une voiture, ou même dans des endroits difficilement accessibles).
Si Insta360 s’était jusqu’ici imposée comme la marque de référence, DJI vient rafraîchir le marché l’Osmo Nano, une mini caméra qui promet la même polyvalence mais avec une qualité d’image proche d’une vraie caméra. Le rêve de tout vidéaste ? Oui, si l’on en croit les premiers retours de Youtubeurs célèbres comme Peter McKinnon ou Brandon Li.
Mais, comme vous le savez, chez Presse-citron, on aime se confronter à ce genre d’innovation pendant longtemps. On a donc filmé des centaines d’heures de vidéos avec cette Osmo Nano. Est-elle vraiment la caméra parfaite ? Spoiler : oui, à un ou deux petits détails près.
La DJI Osmo Nano, c’est quoi ?
© Presse-citron
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Commençons par la technique. La première chose qui distingue la DJI Osmo Nano, c’est son capteur surdimensionné pour cette catégorie de caméra (elle n’est pas plus grande qu’un pouce et pèse à peine 52g).
En effet, la Nano embarque un capteur 1/1,3 pouce (identique à celui du drone DJI Mini 4 Pro) soit bien mieux que l’Insta360 GO Ultra ou les caméras GoPro. Ce capteur permet non seulement de profiter d’une meilleure sensibilité à la lumière, d’une profondeur de champ plus marquée et d’une gestion des couleurs nettement supérieure, mais aussi de filmer en 4K jusqu’à 120 fps, pour des ralentis en haute définition. Elle monte même à 240 fps en 1080p : parfait pour les plans dynamiques et sportifs.
DJI propose aussi le mode Dlog M, cher aux professionnels de l’image qui souhaitent profiter de la plus grande amplitude possible en matière de colorimétrie en post-production. La DJI Osmo Nano peut aussi encoder en 10 bits (contre 8 bits pour l’Insta360 Ultra) ce qui lui permet de capter des millions de nuances de couleurs supplémentaires.
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La Nano peut aussi capturer des photos en 35 mégapixels, soit bien mieux que ce que l’on attend habituellement d’une mini caméra. L’angle de vue de 143° est légèrement inférieur à la concurrence directe (153° sur l’Ultra), mais reste suffisamment large pour se montrer créatif.
Côté stockage, la caméra propose d’origine 64 ou 128 Go, avec la possibilité d’ajouter une carte microSD.
La caméra que l’on fixe partout (même là où on ne l’imagine pas)
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À l’instar de sa concurrente, l’Osmo Nano se distingue par sa polyvalence. Grâce à de multiples accessoires de fixation, on peut la poser n’importe où et filmer avec des angles uniques. Grâce à son châssis magnétique, on peut la poser sur n’importe quelle surface métallique. Petite astuce : vous pouvez, comme nous, acheter un scotch adhésif magnétique pour transformer n’importe quelle surface (en bois, en tissu, en verre) en support magnétique.
Autrement, DJI propose une flopée d’accessoires pour fixer la Nano partout : sur une casquette grâce à une fixation plastique, sous un t-shirt grâce à un collier-aimant puissant, sur une vitre, une table ou toute autre surface grâce à une ventouse. Le tout fourni dans le pack standard.
La DJI Osmo Nano est aussi étanche : on peut la plonger jusqu’à une profondeur de 10 mètres. Attention, le boîtier avec l’écran n’est pas submersible, seulement résistant à l’eau. Oui, la Nano dispose bien d’un boîtier, évidemment fourni. Il sert d’écran retour, que la caméra y soit rattachée (magnétiquement) ou non. On peut donc fixer la caméra sur un support magnétique et garder l’écran retour en main pour voir ce que l’on fait et soigner la composition. Mais on peut aussi garder la caméra sur le boîtier et s’en servir comme caméra de vlog. Les possibilités sont infinies.
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Car en optant pour un format “i” la Nano se montre plus polyvalente et discrète que l’Insta360 Ultra, plus imposante et carrée. On insiste sur le fait que l’Osmo Nano peut se faire oublier, y compris dans des environnements très peuplés. Nous avons filmé des plans dans des cafés, des restaurants, des musées, des magasins, des librairies, des parcs sans que personne ne la remarque. On se sent aussi moins intrusif avec les gens qui nous entourent lorsque l’on filme en vlog.
Par sa polyvalence, sa discrétion et sa compacité, l’Osmo Nano s’impose comme la caméra parfaite pour filmer à la volée tout en stimulant la créativité. Et en plus, elle se range dans n’importe quelle poche. Quel bonheur !
Une qualité d’image exceptionnelle (sauf en basse lumière)
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Pour être tout à fait honnête, la polyvalence et la discrétion sont des atouts que la gamme Go d’Insta360 partage. Certains modèles (notamment la Go3) sont même plus compacts.
Si le modèles de DJI nous séduit autant, c’est parce qu’il parvient à fournir une qualité d’image exceptionnelle dans un format aussi petit. Le capteur surdimensionné de 1/1,3’’, le format Dlog M et l’encodage 10 bits permettent d’obtenir une image qui se rapproche franchement d’une caméra semi-professionnelle : les couleurs sont plus douces, les contrastes naturels, et le rendu “téléphone” des modèles concurrents disparaît au profit d’une vraie image caméra.
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Pour filmer des paysages, des scènes urbaines, des portraits en lumière naturelle, la DJI Osmo Nano excelle et écrase la majorité de ses concurrents. Le rendu en mode normal est déjà très convaincant pour les utilisateurs ne souhaitant pas s’attaquer à l’étalonnage en post-prod avec le mode Dlog M. Nous n’avons d’ailleurs pas utilisé ce mode (si ce n’est pour les besoins de ce test) tant la qualité d’image “en sortie de boîte” est bluffante.
On attendait beaucoup de ce capteur en basse lumière, les caméras concurrentes montrant leurs limites dans ces conditions. La taille du capteur permet-elle d’obtenir de meilleures vidéos ? Oui. Le grand capteur récupère plus d’informations et permet de produire de belles images. Le mode nuit améliore encore tout cela.
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Reste que l’Osmo Nano n’atteint pas encore le niveau d’une vraie caméra dans ces conditions difficiles. Les images capturées en soirée ou en ambiance sombre conservent du détail mais montrent leur limite, notamment sur le bruit numérique et la plage dynamique. Cela reste “correct” pour une mini caméra, mais les vidéastes les plus exigeants préféreront opter pour une lumière d’appoint ou accepter un compromis.
L’Osmo Nano nous a aussi impressionnés sur d’autres aspects. D’abord, la stabilisation RockSteady de DJI (issue aussi du drone Mini 4 Pro) est tout bonnement impressionnante (attention elle est désactivée en 4K à 120 fps). Elle permet de filmer en marchant, courant ou en plan embarqué sans tremblement. DJI a ajouté un mode “maintien de l’horizon” qui permet de conserver un plan parfaitement stable et droit même si l’on fait pivoter la caméra. Époustouflant.
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Enfin, soulignons la qualité d’enregistrement du son. Les trois micros (deux à l’avant, un sur le côté) permettent de capter la voix avec une clarté sidérante, y compris dans des environnements bruyants ou par grand vent. Pour celles et ceux souhaitant profiter d’un enregistrement de meilleure qualité, il est possible d’associer en un clic jusqu’à deux micros DJI en Bluetooth (dans notre cas les DJI Mic Mini). Que demander de plus ?
Une excellente autonomie (sauf pour l’écran)
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Côté endurance, la DJI Osmo Nano se positionne parmi les meilleures mini-caméras du marché : comptez plus de 50 minutes d’un seul bloc en 4K 25 fps. À titre de comparaison, une Insta360 GO 3 (plus compacte) ne dépasse pas les 35 minutes. En revanche, l’Insta360 Ultra fait un peu mieux (12 minutes pour la même charge). La recharge rapide en 20 minutes (de 0 à 80%) est aussi un atout rassurant lorsque l’on part se balader toute la journée.
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Néanmoins, nous sommes assez déçus par l’autonomie du boîtier-écran qui nous a obligés très souvent à utiliser l’application mobile DJI Mimo pour obtenir un retour vidéo. Les utilisateurs “pro” regretteront aussi l’impossibilité de consulter leur rush sans reconnecter la caméra à son socle. En dehors de ces deux points, c’est un sans faute.
Pour qui est faite la DJI Osmo Nano ?
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Même si nous pourrions la recommander à tout le monde, elle répond particulièrement aux besoins de ces profils :
- Vloggers et créateurs de contenus : pour la compacité, l’autonomie et la qualité d’image.
- Reporters, professionnels de la vidéo : pour les angles inédits et et accessoires complets.
- Sportifs et voyageurs : pour sa résistance, son étanchéité, et ses accessoires de fixation.
- Famille et souvenirs : pour sa simplicité d’utilisation, son stockage interne confortable et les infinies possibilités créatives.
Notre avis sur la DJI Osmo Nano : la caméra à tout faire
DJI a-t-elle créé la caméra parfaite ? Pas tout à fait, mais pas loin. L’Osmo Nano adopte tous les standards des meilleures mini-caméras du marché : un format compact, une simplicité d’utilisation déconcertante, une grande polyvalence ainsi qu’une autonomie très confortable. Le tout pour à peine 280 euros, on croit rêver.
Mais si la Nano nous séduit tant, c’est parce qu’elle produit des vidéos exceptionnelles (aussi bien horizontales que verticales), parfois même au niveau d’une caméra semi-professionnelle. La qualité d’image et de son atteignent des sommets pour ce type de caméra, à tel point que l’on peut aisément envisager d’en faire une caméra principale dans bien des scénarios. Pour les vlogueurs, créateurs de contenus, journalistes, sportifs, voyageurs ou tout simplement pour se créer des souvenirs, l’Osmo Nano s’impose comme la caméra idéale. L’essayer, c’est l’adopter.
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DJI Osmo Nano
280€
On aime
- Format compact et léger
- Simplicité d’utilisation déconcertante
- Modulaire et polyvalente
- Qualité d’image et de son époustouflante
- Prix attractif
On aime moins
- Qualité d’image perfectible en basse lumière
- Obligation de fixer la caméra au boîtier pour consulter les rushs
- Chauffe un peu











