Sur le pas-de-porte du 22 rue Marengo, Boubakar veille et filtre les allées et venues. « Vous venez pour le repas de Revivre ? C’est au bout, dans la salle du fond », indique ce grand gaillard qui inspire le respect. Après avoir passé un couloir, quelques personnes discutent dans la petite arrière-cour d’immeubles modestes. Tout au fond, dans ce qui était probablement un ancien atelier, une grande salle à manger a été aménagée.
C’est là que se retrouvent, chaque mercredi et jeudi, les Stéphanoises et Stéphanois les plus démunis. Ces personnes en situation de détresse matérielle ou morale sont accueillies sans aucune discrimination. Elles arrivent à partir de 14 heures, présentent leurs cartes, quand elles sont déjà inscrites, avant de s’installer seules, ou en petits groupes, aux tables. Là, elles partagent un café, un thé, une partie de belote, en attendant que le repas soit servi. Il y a même un baby-foot où les messieurs…