De grands sourires, un accent chantant et une complicité qui saute immédiatement aux yeux. Missak, 30 ans, et Fabien, 42 ans, forment un des huit binômes de l’aventure « Pékin Express », 21e du nom, qui débute ce vendredi 7 novembre sur M6. « On travaille tous les deux comme aide-soignant en bloc opératoire au sein de l’AP-HM », présente l’ainé des deux Marseillais.

Une participation sur un coup de tête

Leur belle amitié commence il y a un peu plus d’un an, au sein de l’hôpital de Sainte-Marguerite à Marseille. « Je suis arrivé en janvier 2024 et j’ai été accueilli par Fabien. On a eu direct un bon feeling, j’ai été bien formé, il m’a pris sous son aile, rembobine Missak dans un éclat de rire. C’est un peu comme un coup de foudre amical ».

À tel point qu’aujourd’hui, les deux amis se considèrent comme des membres d’une même famille. « On dirait qu’on s’est toujours connu, sourit Fabien. C’est le petit frère. On rigole ensemble toutes les deux minutes. On adore taquiner, c’est notre passe-temps préféré ».

Fabien et Missak ont eu un "coup de foudre amical" sur leur lieu de travail. Ensemble, les deux Marseillais se lancent sur la "route des glaces" de Pékin Express.Fabien et Missak ont eu un « coup de foudre amical » sur leur lieu de travail. Ensemble, les deux Marseillais se lancent sur la « route des glaces » de Pékin Express. / PHOTO PHILIPPE LAURENSON (LA PROVENCE)

Et ce n’est pas dans « Pékin Express » que cette habitude va s’arrêter. Bien au contraire. « On ne travaille pas dans un milieu facile, reprend Fabien. Donc, on essaie d’avoir toujours la joie et la bonne humeur. » C’est d’ailleurs sur leur lieu de travail que les deux hommes voient un soir à la télé passer un épisode de la saison 20. « Stéphane Rotenberg faisait un appel à candidature pour la prochaine édition. J’ai dit à Fabien : ‘Et pourquoi pas ?' », se souvient le trentenaire. Et voilà comment quelques minutes plus tard, une vidéo de casting bouclée en « one shot », les deux amis se retrouvent à postuler.

Le Kazakhstan ? « On craint dégun »

Car « Pékin Express », c’est avant tout un souvenir de jeunesse pour les deux Marseillais. « Je regardais avec ma maman il y a quelques années, confie Fabien. Elle ne fait malheureusement plus partie de ce monde, donc c’est un peu une sorte de dédicace pour elle ». Pour l’émission, aucune préparation particulière. Seulement l’achat de matériels – notamment des tenues – adaptés pour leur destination alors secrète grâce à l’association IML du professeur Jean-Noël Argenson.

« Quand on est dans l’avion et qu’on nous dit que c’est le Kazakhstan, on est surpris, avoue Missak, les yeux pétillants. Mais en vrai, on est juste hyper content de participer à Pékin Express. On s’en fout de la destination, juste le fait d’avoir été choisis, c’est une victoire. Pékin Express c’est une aventure humaine unique, on découvre une culture, des modes de vie différents. On prend une claque ».

Oubliez donc l’Asie orientale, les paysages merveilleux de l’Amérique du Sud ou de l’Afrique. Cette fois, les candidats mettent le cap sur « la route des glaces » pour une saison qui s’annonce comme étant la plus difficile. « Le froid, la neige, les – 40 °C. Ça ne nous fait pas peur. Je pars chaque année au ski, commente dans un rire Fabien. C’est exceptionnel, jamais, on aurait pensé partir là-bas. »

En ce qui concerne la barrière de la langue, les deux amis ne sont pas inquiets. Ils foncent. « Moi, je gère un peu l’anglais. Mais ils ne le parlent pas au Kazakhstan. Je sais qu’ils parlent le russe, je connais quelques mots, puis avec du marseillais au milieu et des gestes de Fabien, on arrive à se faire comprendre », estime avec sérénité Missak. Et pour l’auto-stop ? « Je n’en ai jamais fait. On craint dégun comme on dit, lance avec fierté Fabien. On va se donner à fond pour faire plaisir à nos proches, à ma fille, au personnel soignant de l’AP-HM ».

Leur grinta, leur humour et leur dévouement pourraient les porter jusqu’à Astana, le point d’arrivée de l’aventure.