Par
Amandine Vachez
Publié le
7 nov. 2025 à 12h44
La rentrée de novembre 2025 marque un tournant dans l’histoire de Lille Grand Palais. Le lieu événementiel unique en son genre, abritant à la fois l’immense palais des congrès, des halls d’exposition et le zénith au cœur de Lille (Nord), entame une nouvelle ère. Nouvelle collectivité au capital de l’entreprise (la Métropole européenne de Lille) et nouvelle direction, pour une « Odyssée 2030 » ambitieuse.
Une success-story à poursuivre
« C’est une période importante dans notre histoire », déclare d’entrée de jeu Jacques Richir, élu à la Ville et président de Lille Grand Palais. Il rappelle les atouts de ce lieu hybride, pouvant accueillir tout type d’événement, et situé à quelques minutes à pied de la gare. « Lille Grand Palais est la première structure visitée de la MEL, devant le Palais des Beaux-arts et le musée de La Piscine », appuie le président. Et d’ajouter : « L’arrivée de Caroline Souppart à la direction coïncide avec celle d’un projet qu’elle porte, pour ce lieu hors du commun. »
Après 17 ans dans l’entreprise, Caroline Souppart est passée directrice générale, en juillet dernier. Arrivée au pôle communication et marketing, elle a porté divers projets dans la structure, notamment le développement de la production événementielle, comme le salon « Créer », devenu « Business Power » dédié à l’entrepreneuriat ou encore « Art Up ! », devenu 2e plus grand salon d’art contemporain au nord de Paris.
Faire du Grand Palais « un acteur de référence » du territoire
« Pourquoi ‘Odyssée’ ? On aime le langage marin, en interne. On parle du Grand Palais comme d’un paquebot », situe la directrice générale. « L’idée d’Odyssée 2030, c’est de rester dans la continuité de ce que l’on fait, tout en intégrant des nouveautés », précise la représentante de la structure, dans laquelle 91 personnes travaillent tout au long de l’année, et qui accueille plus de 850 000 visiteurs par an.
L’objectif de ce projet sur cinq ans est de « faire de Lille Grand Palais un acteur de référence, humain, pleinement investi dans le rayonnement du territoire. » L’équipe a conscience que le lieu a « un rôle essentiel de locomotive », pour l’attractivité de la métropole lilloise.
Parmi les axes clés du projet, la structure ambitionne de faire 25 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici 2030 (contre 24 millions l’an dernier). Les leviers soulevés ? Capter de nouveaux événements, penser des formats inédits, développer la création d’événements et renforcer l’attractivité par la dimension RSE. Caroline Souppart a d’ailleurs été directrice de ce pôle, ces dernières années. « Il est nécessaire de plus communiquer sur nos pratiques, en ce sens, auprès des clients, et de les aider dans l’organisation des événements, afin que ceux-ci soient le plus responsables possible », précise la spécialiste.
Plusieurs chantiers complémentaires en interne
Divers chantiers seront lancés en interne, pour aborder l’avenir autrement : centraliser les données pour mieux cibler les prospects et gagner en efficacité, optimiser les flux logistiques, développer d’autres outils (comment utiliser l’IA, nouvel intranet…).
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Enfin, le lieu qui a établi cette feuille de route « dans une réflexion collective », veut davantage s’investir dans le bien-être au travail. La structure vise le label « Great to work » d’ici 2030.
Pour la MEL, intégrer la SEAM, Société Anonyme d’Économie Mixte, est la suite logique de l’histoire liée à ce mastodonte du centre-ville, créé sous Pierre Mauroy, dans le cadre du grand projet Euralille. La MEL devient le 2e actionnaire de la structure, à hauteur de 30,77 % du capital, après la Ville de Lille (42,74 % du capital). Cette décision a été votée en Conseil métropolitain à l’unanimité insiste le vice-président de la MEL en charge du tourisme, de la culture et de l’attractivité, Michel Delepaul.
« 39 % des salons qui se tiennent ici ont un lien avec une filière stratégique de la MEL. Et 853 000 à 855 000 visiteurs, ça ne peut pas nous laisser indifférents. »
Michel Delepaul, vice président en charge du tourisme et de la culture à la MEL.
Pour Caroline Souppart, cette « Odyssée 2030 » est avant tout « une belle aventure collective. Une aventure qui repose sur la confiance, la synergie des équipes et les liens avec les acteurs du territoire. » La saison 2025-2026 est déjà un bel exemple de l’ambition des équipes, qui ont actuellement dans leur agenda 300 événements, d’ici fin juin 2026.
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