La mairie a dévoilé une partie des temps forts de la cérémonie d’hommage aux 86 victimes. Et balaye au passage la proposition d’une «Esplanade 14 juillet 2016», invoquant le refus même de certaines associations.
Cela fera bientôt dix ans que, le 14 juillet 2016, au soir de la fête nationale, un camion de 19 tonnes fauchait mortellement 86 personnes sur la promenade des Anglais, à Nice (Alpes-Maritimes), et blessait 450 personnes. Une attaque terroriste perpétrée par Mohamed Lahouaiej Bouhlel, tué par la police ce soir-là.
Dix ans après donc, le maire de Nice, Christian Estrosi, a reçu plusieurs associations de victimes afin de préparer avec eux les commémorations. Étaient présents Patrick Prigent pour l’association Life for Nice, Hager Ben Aouissi pour Une Voie des Enfants, Alain Dariste et Stéphane Erbs de Promenade des Anges ainsi qu’Anne et Philippe Murris pour l’association Mémorial des Anges.
Dans un communiqué transmis mercredi, la ville détaille les «temps forts de cette journée d’hommage», qui comprendra d’abord une grande marche d’hommage, puis une cérémonie à la Villa Masséna. Un spectacle de drones est également prévu, tout comme l’illumination des 86 faisceaux présents sur la promenade des Anglais, représentant les 86 victimes de cet attentat. Enfin, un événement culture, organisé en partenariat avec la Ville de Nice, sera dédié à «la résilience des femmes, des hommes et des enfants qui ont été touchés de près ou de loin par le drame».
Le maire veut balayer la polémique autour du parvis
La mairie de Nice en profite également pour revenir sur les diverses polémiques qui entourent le parvis du futur Hôtel des Polices. Là où l’édile avait proposé de le nommer «Parvis Nicolas Sarkozy», deux jours après la condamnation de l’ancien chef de l’État à de la prison ferme (dans le cadre de l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007), deux victimes de l’attentat soutenues par l’opposition proposaient elles une «esplanade 14-juillet-2016». Mais la ville maintient qu’«aucune des associations présentes n’a souhaité que le parvis soit baptisé “Esplanade 14 juillet”, considérant que “les symboles liés au drame des attentats de Nice sont déjà là, qu’ils sont forts et profondément ancrés».
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Une manière de clore la polémique, pourtant vive à ce sujet, car de son côté, le député niçois Éric Ciotti soutient cette dernière dénomination. Il a ainsi assuré qu’il «donnerait une suite favorable à cette demande» s’il remportait la mairie en mars prochain contre son rival de toujours et candidat à sa succession.
La ville assure néanmoins qu’un «espace pourra être dédié à chaque victime dont les proches feront la demande.» Christian Estrosi devrait recevoir à nouveau les associations «en début d’année 2026 afin de faire un point d’étape sur l’avancement de la préparation de ces cérémonies».