En début de soirée, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées dans le calme, ce vendredi 7 novembre, sur la place du Vert Buisson, à Bruz, pour partager leur colère face à la tenue des banquets du Canon Français au château de Blossac, à quelques kilomètres de là.
L’événement, qui doit se dérouler jusqu’à dimanche, est au cœur d’une vive polémique en raison de la présence au capital du controversé milliardaire ultraconservateur Pierre-Édouard Stérin. Plusieurs élus locaux de gauche avaient notamment demandé à la Préfecture d’annuler les banquets, qualifiant la manifestation de « tribune pour faire la promotion de l’idéologie d’extrême droite ».
Fest-noz revendicatif
Face au maintien de l’événement, plusieurs citoyens ont tenu à se rassembler pour organiser un fest-noz revendicatif à Bruz. Devant l’entrée de l’Intermarché, une petite scène était ainsi installée avec plusieurs musiciens en action. Sur une banderole déployée autour du rassemblement, on pouvait lire ce message : « Ni en ville, ni en campagne, pas de fasciste en Bretagne ».
« Ils instrumentalisent la culture française et les fêtes traditionnelles pour véhiculer des idées d’extrême droite », a réagi Armelle, une habitante d’Ossé. « Le projet Périclès de Stérin est très inquiétant et c’est une occasion pour eux de se structurer », avance un autre participant. « On se sent forcément concerné ».
Présent sur les lieux, le maire Philippe Salmon a salué le bon déroulement de l‘événement. « Je voulais que ça se passe le mieux possible. À 21 h, ils arrêtent, dans ce cadre, ça me va bien. Les idées qu’ils défendent, je les défends aussi ». La gendarmerie était également sur place pour encadrer le rassemblement.