« Antifa, allez. Antifa, allez… Antifa, allez, allez… ». Scène de liesse jeudi 24 avril au soir devant la cité judiciaire de Rennes. Une cinquantaine de jeunes proches de l’ultragauche exultent. Le tribunal correctionnel de rennes vient de prononcer une relaxe générale pour les sept prévenus jugés l’après-midi même. Il estime que l’enquête de police repose sur des images filmées illégalement par drone. Les interpellations ont été faites illégalement, le placement en garde à vue n’était pas légal, les auditions non plus… Toute la procédure est entachée de nullité.

Au lendemain de cette décision de justice, les réactions politiques à droite se font entendre. Pour Thomas Rousseau, président du mouvement Rennes à Droite (les républicains) : « La décision rendue par le tribunal de Rennes constitue, à nos yeux, un signal profondément inquiétant : elle ne prend pas la mesure de la menace que représente l’extrême gauche, dont les agissements violents imposent un climat de terreur dans les universités rennaises. Nous réaffirmons, avec force, notre plein soutien aux étudiants qui en sont les victimes. Aucun étudiant ne devrait jamais être intimidé, menacé ou agressé en raison de ses convictions politiques. La haine de l’autre ne doit jamais prévaloir dans un État de droit, etc. »

Quelques minutes avant l’audience, le public était nombreux à vouloir assister à l’audience des sept prévenus qui ont participé à des violences contre des étudiants membres du rassemblement national.Quelques minutes avant l’audience, le public était nombreux à vouloir assister à l’audience des sept prévenus qui ont participé à des violences contre des étudiants membres du rassemblement national. (Le Télégramme/Claire Staes)

Dès hier soir, le député européen du Rassemblement national et conseiller régional breton, Gilles Pennelle critiquait également fortement la décision judiciaire. Sur ses réseaux sociaux, il écrivait : « Malgré les réquisitions du procureur qui demandait la prison ferme contre les militants de l’Union pirate qui avaient agressé violemment deux étudiants de l’université de Rennes, le tribunal vient de relaxer les racailles d’extrême gauche. Motif : la vidéo du drone de la police qui a formellement identifié les agresseurs serait illégale ! L’extrême gauche et son idéologie destructrice n’est pas seulement dans la rue, elle est aussi dans les prétoires. »

« Ce que la justice soutient »

Enfin, le syndicat étudiant de droite, l’Uni ajoutait : « La justice, encore une fois, défend les agresseurs et encourage la violence d’extrême-gauche. La vidéo sera retrouvée et les Français observeront ce que la justice soutient. »