L’avocat de Gérard Depardieu Jérémie Assous a été écarté par l’acteur pour les accusations de violences sexuelles le visant. La stratégie de défense de Jérémie Assous était présentée comme dégradante par des parties civiles. Gérard Depardieu a donc choisi un nouvel avocat : David-Olivier Kaminski.
Confirmant sa désignation, il a indiqué sa volonté de « recentrer ce dossier dans une défense pénale et non dans des réponses dans le cadre du tribunal médiatique ou des réseaux sociaux, qui eux ne font pas la justice ». Il a souligné un invariable : « Gérard Depardieu proteste totalement de son innocence. »
Un habitué des dossiers criminels
David-Olivier Kaminski est un habitué des dossiers criminels. Il gère aussi des dossiers politico-financiers, assiste le patron de Telegram, Pavel Durov, mis en cause en France, l’ex-reine des influenceurs Magali Berdah, qui dénonce le cyberharcèlement du rappeur Booba, et intervient régulièrement pour la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme.
L’avocat sera aussi chargé de l’audience sur l’appel de l’acteur de 76 ans contre son renvoi devant la cour criminelle départementale de Paris pour viols sur l’actrice Charlotte Arnould.
Jérémie Assous reste chargé d’autres dossiers
Jérémie Assous reste chargé d’autres dossiers, notamment du contentieux avec France Télévisions autour de l’émission « Complément d’enquête » de décembre 2023 qui a précipité la chute de l’acteur, selon les mêmes sources proches du dossier.
Il avait défendu Gérard Depardieu avec virulence lors du procès des « Volets verts », qui avait valu à l’acteur mi-mai à Paris une condamnation à 18 mois de prison avec sursis pour les agressions sexuelles de deux femmes sur le tournage en 2021 de ce film de Jean Becker. L’acteur a fait appel.
Notre dossier sur Gérard Depardieu
Après le procès, Charlotte Arnould avait annoncé avoir déposé plainte auprès de l’Ordre des avocats contre Jérémie Assous qui l’avait traitée de « menteuse » pendant l’audience des « Volets verts », en sa présence. L’actrice Anouk Grinberg a également saisi l’Ordre, estimant que Jérémie Assous « traînait dans la boue » les parties civiles.
A l’époque du procès des « Volets verts », près de 200 avocats avaient appelé la justice à ne pas laisser la place au sexisme en audience, dénonçant de nombreuses attaques de Me Assous contre les plaignantes et leurs conseils.