Après avoir ouvert à déjà cinq reprises le score dans le premier quart d’heure depuis le début de saison, dont la semaine passée contre Boulogne (1-1), les Annéciens ont tout fait ce vendredi pour rééditer la performance sur le terrain du relégué de L1. Ils n’y sont pas parvenus mais leur début de match a une fois de plus été très réussi.

Larose donnait le ton très vite en s’offrant une traversée de tout le camp héraultais, sur son côté droit, sans trouver de solution dans la surface (2e). Le départ de 20 minutes haletantes, où les deux formations avaient les situations pour ouvrir le score. Annecy d’abord, par Touré, utilisé pour la première comme avant-centre. L’attaquant ivoirien avait tout bien fait sur un dégagement de Tiendrébéogo avant de manquer de lucidité dans le dernier geste même si Ngapandouentnbu faisait preuve de fébrilité sur sa frappe (9e). Montpellier, qui court après son retard pris au classement en tout début de championnat, ne portait le danger que sur des phases arrêtées dont deux corners où Jullien était à la conclusion.

Callens s’interposait sur la première avant que le défenseur du MHSC ne parvienne à attraper cadre, à un mètre du but au second poteau (15e). Une mésaventure similaire arrivait à Larose juste avant la pause quand il ne parvenait à reprendre le coup franc de Tiendrébéogo et envoyait son corps s’échouer sur le poteau (44e). Une grosse opportunité qui ressemblait à celle qu’il avait manqué en seconde période contre Boulogne, vendredi passé. Avant que le match ne se calme singulièrement dans la deuxième moitié de la première période, Ngapandouentnbu avait fait le métier dans la cage héraultaise, sur un coup franc dangereux de Billemaz puis dans les pieds de Larose (17e) et sur une frappe de Tiendrébéogo (18e).   

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La magie Savanier, la frustration Hbouch

Cette semaine, Guyot avait prévenu ses hommes du danger de concéder des coups de pied arrêtés à la patte délicieuse de Savanier : « C’est pratiquement un penalty à chaque fois. » Venot ne l’a pas écouté avec un pied haut sur le crâne du stratège héraultais dans une position idéale. Sanction. Après avoir récupéré du choc, le meneur de jeu fusillait Callens (1-0, 54e).

Cette ouverture changeait le cours du match et ça devenait compliqué pour le FCA avec des tentatives de Pays (62e), Mendy (63e) et un sauvetage sur la ligne de Billemaz sur un corner de Savanier (64e). Mais au bout de la rencontre, Hbouch, fauché par Laporte aux abords de la surface, en avait une similaire à Savanier. C’était repoussé sur sa barre par Ngapandouentnbu (88e). Si près, si loin.

Laurent Guyot, entraîneur du FC Annecy : « C’est comme ça que je veux voir jouer mon équipe, comme on a joué ce soir. On n’a rien appris sur la qualité et la capacité de Savanier à mettre ce genre de coup franc. Il y a des joueurs comme ça dont on ne peut pas éviter la qualité mais on peut éviter la faute. Perdre 1-0, là-dessus, c’est frustrant car quelque part, ça doit faire 1-1 car on a les opportunités de marquer. On a fait le match qu’il fallait. On a conscience qu’on doit continuer à travailler pour avoir plus d’efficacité offensive, ce n’est pas nouveau non plus. On peut juste reprocher à l’équipe de ne pas avoir marqué, on est même restés cohérents jusqu’au bout. J’avais prévenu les joueurs car ça pousse quand même ici et partir à l’abordage pour en prendre deux ou trois… Le point positif de cette défaite est qu’on reste avec un goal average qui n’est pas négatif. Mais je le répète, c’est comme ça que je veux voir jouer mon équipe. »

Zoumana Camara, entraîneur de Montpellier : « J’avais prévenu mes joueurs. C’était un adversaire coriace, une équipe généreuse qui court beaucoup et défend en avançant. On a beaucoup été pris dans l’étau en première mi-temps, et c’est vrai que des fois il faut savoir jouer contre nature et faire ce que le jeu demande plus que ce qu’on veut. J’aurais aimé ressortir les ballons courts et jouer en combinaisons. Mais face à cette équipe il faut une ultra confiance et une ultra maîtrise, chose qu’il nous manque encore. Le coup franc de Savanier ? Il a une patte, un toucher que peu de joueurs ont. Après, les phases arrêtées ne sont qu’une partie de ce qui se passe dans le match, malheureusement le football c’est autre chose. Ce n’est pas du basket où tu peux faire entrer un joueur sur une phase arrêtée et après il ressort. Un footballeur doit être en capacité de tout faire sur le terrain. Mais en ce moment, Téji est dans l’esprit. Il arrive à faire les efforts défensifs. Tant qu’il sera dans cet esprit ce sera tant mieux pour l’équipe, tant mieux pour lui, tant mieux pour moi. »