Chaque soir, la rédaction de Libé sélectionne les actualités du jour qu’il ne fallait pas rater en France et dans le reste du monde.

Le Concerto pour piano n° 5 de Beethoven présenté jeudi 6 novembre au soir par l’Orchestre philharmonique d’Israël (IPO) à la Philharmonie de Paris a basculé dans un certain chaos. A trois reprises, le concert a été interrompu par des militants propalestiniens munis de billets dont certains en possession de fumigènes. En représailles, des spectateurs en colère ont agressé physiquement les manifestants. Quatre personnes ont été placées en garde à vue, dont trois pour «participation à un groupement en vue de commettre des violences ou dégradations» et une pour «organisation d’une manifestation non déclarée», selon le parquet de Paris.

Le producteur de musique Michel Zecler avait été violemment interpellé par des policiers, le 21 novembre 2020 – en période de Covid – alors qu’il rentrait dans son studio d’enregistrement à Paris sans masque. A l’issue de son enquête sur l’affaire, la Défenseure des droits, Claire Hédon fait état de «la gravité et la multitude de manquements constatés» lors de cette interpellation, et affirme saisir le ministre de l’Intérieur, dans une décision publiée ce vendredi. L’autorité administrative indépendante a relevé des manquements déontologiques de la part des policiers, qui ont fait «un usage disproportionné de la force» et «un acharnement injustifié».

A l’issue des 48 heures de garde à vue, le suspect, Jean G., de l’attaque à la voiture sur l’île d’Oléron mercredi, a été mis en examen ce vendredi pour «tentatives d’assassinats». La préméditation a donc été retenue, comme requis par le procureur. Mercredi matin, au volant de sa voiture, il a fauché cinq personnes, âgées de 22 à 69 ans, dont deux grièvement blessées. Celles-ci sont toujours hospitalisées, leur situation médicale restant «particulièrement préoccupante» selon le magistrat. Invité ce vendredi sur Ici, le procureur de la République a expliqué que Jean G. a dit «regretter son acte» en fin de garde à vue.

Le parquet national antiterroriste a demandé ce vendredi trente ans de réclusion criminelle, avec vingt-cinq ans de sûreté, à l’encontre de l’homme qui avait tué au couteau deux personnes et blessé cinq autres à Romans-sur-Isère (Drôme) le 4 avril 2020. Les deux représentants du parquet national antiterroriste, à l’unisson de deux experts psychiatriques, ont retenu la seule «altération» du discernement de l’accusé. Lors des débats, un troisième expert avait au contraire diagnostiqué une «abolition», soit l’irresponsabilité pénale.

Un homme a tiré en l’air à proximité d’une école primaire à Gorcy, en Meurthe-et-Moselle, vers 10 h 45 ce vendredi, avant de se rendre aux gendarmes. Après avoir fait feu, il s’était retranché dans un appartement avait alerté la préfecture du département du Grand Est. Alors que la compagnie de gendarmerie du Val-de-Briey était déjà sur les lieux et qu’une «bulle de sécurité» avait été mise en place, à 13 h 45, le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) de Reims est arrivé en renfort avec un négociateur, selon l’Est républicain. A 14 h 15, l’individu retranché, seul dans le logement, a répondu à ses sollicitations et a été interpellé, a annoncé la préfecture.

La Dépakine est au cœur de l’un des plus importants scandales liés aux médicaments de ces dernières années, à cause des risques de malformations et de troubles du développement des bébés lorsqu’il est pris par leur mère lors de la grossesse. Mais les preuves scientifiques s’accumulent désormais sur l’incidence d’une prise de traitement par leur père. Une vaste étude, publiée jeudi 6 novembre, pointe un «risque accru de troubles neuro-développementaux chez l’enfant» lorsque le valproate de sodium, le principe actif de la Dépakine, est pris par le père quelques mois avant la conception.

Dans les territoires occupés d’Ukraine, le lavage de cerveau des jeunes : «La première chose que font les Russes, c’est de s’en prendre aux enfants»

En Crimée et dans le Donbass investis par Moscou, les écoliers sont forcés de se plier au même régime d’endoctrinement idéologique et d’embrigadement militaire que les petits Russes, une atteinte profonde à leur identité. Notre récit.

«L’hiver approche et les besoins sont immenses» : où en est l’aide humanitaire à Gaza ?

Près d’un mois après le début du cessez-le-feu, la situation humanitaire progresse dans l’enclave palestinienne. Mais les restrictions imposées par Israël freinent toujours l’accès à la nourriture, aux soins et aux abris. Notre article.

Policiers accusés de viols dans un dépôt du tribunal de Bobigny : «Ce lieu est glauque, totalement insalubre et indécent»

Libération a interrogé la bâtonnière de Seine-Saint-Denis, Sandrine Beressi, après que son barreau a annoncé lundi 3 novembre suspendre ses activités au dépôt du tribunal. Elle pointe des conditions de détention qui «portent atteinte à la dignité des personnes». Notre interview.