Perrine Clauzel est toujours là. Après avoir ouvert la porte à un arrêt l’hiver dernier, la sociétaire de Sebmotobikes est finalement bien active en cet automne, pour le début de la saison de cyclo-cross. Dimanche dernier, l’ancienne vice-Championne de France était présente à Langres pour le cross UCI. Absente de la Coupe de France mais déjà bien active dans les sous-bois depuis le début de saison, Perrine Clauzel a répondu à DirectVelo sur ses ambitions et son aventure qui continue sur le vélo.

DirectVelo : Comment s’est passée ta journée à Langres ?
Perrine Clauzel : C’était une bonne journée sur un beau circuit. C’est la première fois que je viens ici, donc je découvre. Les conditions n’étaient pas simples. C’est lourd comme terrain. Je pense que si c’est sec, ça doit être vraiment sympa à rouler. Là, c’est vraiment physique. Le lendemain du Koppenberg, ça pique un peu. Je sens que je suis un peu fatiguée. Surtout qu’hier, c’était bien chantier aussi, avec la bosse du Koppenberg, forcément. Mais je suis contente des résultats et contente des sensations. On continue, on n’est qu’au début de saison. Je compte progresser de course en course, pour arriver en forme un peu plus tard.

Dans quelle condition es-tu sur ce début de saison ?
Ça va, franchement, j’ai l’impression que je vais de mieux en mieux. Ça doit être ma sixième course. Donc j’ai déjà bien couru. Je sais que j’aime ça. Même si c’est dur de courir souvent, je trouve que ça me convient bien, finalement.

L’an dernier, tu évoquais des doutes sur la suite de ta carrière. Tu as donc décidé de rempiler !
C’est difficile de dire « je quitte ». Je ne sais pas, un jour, peut-être, viendra le déclic, de me dire « ouais, ben maintenant, je sens que c’est la fin ». Mais j’aime toujours autant courir. Et puis j’aime cette ambiance. Je sais qu’en VTT, l’année prochaine, je ne vais pas faire de Coupe de France, je vais vraiment réduire, parce que je sens que je suis un peu dans le dur en VTT, maintenant. Tandis qu’en cyclo-cross, je sens que je suis encore dans le coup, je fais podium la semaine dernière sur une C2, donc je suis encore dans le match, du coup c’est difficile de se dire « on arrête ». Mais je sais qu’un jour, ça arrivera, mais je ne sais pas quand.

« MA FORME ARRIVERA PLUS TARD »

Tu n’étais pas à Albi pour la Coupe de France…
Albi, il y avait la distance, puis pendant ce week-end-là, il y avait aussi une course au Luxembourg, et mon équipe a une patte luxembourgeoise, donc vis-à-vis des sponsors, vis-à-vis de la fédération… Pour le team, je suis allée là-bas, ça fait toujours plaisir d’aller sur des courses où je peux être un peu dans le match aussi, ça donne un peu de réconfort et de confiance. Il faut quand même un minimum de staff pour les vélos aussi, donc j’avoue que faire un déplacement, si on n’est pas entourée, c’est toujours un peu difficile.

Vas-tu faire les autres manches ?
Je ne sais pas encore, j’avoue que les courses belges nous attirent quand même pas mal. Moi, j’aime bien courir là-bas, mais peut-être, ça dépendra aussi de la progression, de savoir les sensations, est-ce que ça vaut le coup d’aller en Belgique ou plutôt retrouver un niveau un peu plus proche de nous. J’avoue que Quelneuc, ça fait un peu loin. Et puis Ouistreham, c’est en même temps que la Coupe du Monde de Namur, donc je ne sais pas.

Et les manches de Coupe du Monde ?
J’y pense, c’est beaucoup moins loin. Et puis, c’est cool d’aller sur les Coupes du Monde et de se confronter à ce niveau-là. Ça me motive d’être sur des grosses courses comme ça. Il y a des courses où j’ai envie de réussir. Et puis, forcément, le Championnat de France. Je sais que je suis diesel, donc ma forme arrivera plus tard.