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Inauguré de façon éphémère lors du marché de Noël 2024, le café de l’église Saint-Paul à Strasbourg a pour objectif de s’installer cette fois-ci de manière pérenne, si tout va bien en 2026. Si elle ne souhaite pas encore s’avancer, le temps que le dossier soit prêt, la paroisse croit en son projet, particulièrement pour aider à la rénovation du bâtiment.
Un café dans une église, l’idée n’est pas banale. Lancée l’an dernier lors du marché de Noël 2024 par l’église réformée Saint-Paul [la plus instagrammable de Strasbourg, ndlr], l’expérimentation éphémère avait pour but de tester son succès auprès du public, notamment du côté des étudiant(e)s et des universitaires. L’autre objectif était aussi de donner de la visibilité aux travaux d’ampleur qui attendent l’église sur sa restauration, chiffrés à hauteur de 5 millions d’euros.
Du thé, du café, des pâtisseries, mais surtout dans le cadre atypique d’une église : plusieurs arguments qui ont séduit les Strasbourgeois(es), si l’on en croit « le bilan très positif », décrit par Renaud Schoettel, vice-président du conseil presbytéral. Affirmant ne pas « avoir cherché la rentabilité », il a surtout « voulu voir si on pouvait éventuellement pérenniser le café ». Et ça tombe bien puisque l’objectif est justement d’inscrire ce lieu dans le temps long.
© Nicolas Kaspar / Pokaa
« On est au début des démarches administratives »
Pour l’heure, Renaud Schoettel et la pasteure Marie-Claire Gaudelet se veulent prudent(e)s quant à donner une date d’ouverture pérenne ou des horaires. Cette dernière précise : « On n’a aucune certitude, on espère juste qu’on pourra le faire. »
Et pour cause : « On est au début des démarches administratives, de l’autorisation des travaux, pour accueillir l’environnement lié au café », selon le vice-président du conseil presbytéral. Celui-ci ajoute : « On a engagé avec notre cabinet d’architecte l’adaptation par rapport aux normes réglementaires et aux normes de sécurité. »
C’est une longue et belle gestation, un projet très cohérent.
Marie-Claire Gaudelet, pasteure de l’église Saint-Paul
Car installer un café dans une église ne se fait pas d’un claquement de doigt ; la paroisse étant classée aux monuments historiques, « il y a une réglementation à suivre », selon la pasteure. Elle glisse également que le dossier sera déposé en décembre, et qu’ensuite suivra une période légale de traitement de 4 mois.
Si l’équipe a dû revoir les plans à la baisse [l’église voulait ouvrir le café durant ce marché de Noël, ndlr], entre-temps, une association a été créée, du nom de « L’Épître ». Celle-ci sera chargée de s’occuper de la gestion du café à part entière. Par ailleurs, tous les bénéfices du café seront fléchés vers la restauration de l’église, qu’il est d’ailleurs possible de soutenir, en suivant ce lien.
© Site web de l’église Saint Paul / Capture d’écran
Un « café cocon »… avec aussi du vin et de la bière
Si aucune date d’ouverture n’est pour le moment dévoilée, bien que 2026 soit logiquement l’objectif, Renaud Schoettel et Marie-Claire Gaudelet détaillent tout de même ce qu’on pourra retrouver dans le futur café.
Selon la pasteure : « On sera comme dans un cocon ; on y retrouvera du café, du thé et quelques pâtisseries. » Plus surprenant, l’église Saint-Paul demandera également une licence 3, ce qui lui permettra de servir à partir d’une certaine heure du vin et de la bière.
On espère pouvoir rapidement crier longue vie au café Saint-Paul.
Marie-Claire Gaudelet, pasteure de l’église Saint-Paul
Les Strasbourgeois(es) et curieux/ses pourront, si tout va bien, retrouver le café dans son lieu de 2024, dans le transept de l’aile Est, « pour que les visiteurs puissent avoir une vue claire et nette de l’église », selon la pasteure. Qui ajoute : « Pour voir ce qui est beau mais aussi ce qui est à soigner d’urgence sur le bâtiment ; c’est plus concret pour les gens d’avoir la réalité du lieu sous les yeux. »
En guise de conclusion, Renaud Schoettel et Marie-Claire Gaudelet n’ont qu’une envie : « Pouvoir bientôt crier ‘longue vie au café Saint-Paul’ ! » Pour cela, le duo aura besoin des Strasbourgeois(es), afin de « soutenir un projet qui a du sens ». On a hâte que le projet se concrétise !
© Nicolas Kaspar / Pokaa