Par

Laurène Fertin

Publié le

8 nov. 2025 à 9h44

Accusé d’agressions sexuelles sur de jeunes migrants au Maroc, précisément à Casablanca, le père Exelmans est initialement rattaché au diocèse de Rennes. En effet, le prêtre a exercé son ministère public dans les paroisses de Maurepas, Cesson-Sévigné, Mordelles mais aussi dans la Cathédrale de Rennes.

Les paroisses informées en janvier 2025

Pour rappel, le père Exelmans dirigeait le service d’accueil des migrants de Casablanca, au Maroc, de 2021 à 2024. Pendant ces années, selon l’Église qui a mené une enquête canonique (une enquête interne), une victime du père Exelmans a été identifiée formellement. Le journal marocain Enass qui a révélé l’affaire fait état, quant à lui, de six personnes mineures concernées au moment des faits.

Selon le diocèse de Rennes, le 10 janvier 2025, alors que le père Exelmans est contraint de stopper l’exercice de son ministère en raison « d’un précepte pénal » émis à son encontre par l’Église*, les quatre paroisses d’Ille-et-Vilaine sont informées des accusations portées contre le prêtre, par le biais d’un communiqué.

Deux appels à témoins

Un appel à témoins est alors lancé pour savoir si d’autres victimes existent. Toujours selon le diocèse de Rennes, un autre appel à témoins est lancé le 23 février 2025 à la demande de l’archevêque de Rennes, par les délégués territoriaux Portes de Bretagne des scouts et guides de France, à l’attention des familles du groupe dans lequel le père Antoine a été aumônier.

Malgré les différents appels à témoins, aucune accusation ne parvient, ni à la Cellule
d’écoute ni à l’Archevêque de Rennes, jusqu’à ce jour.

Diocèse de Rennes

Le père Antoine Exelmans – qui a d’ailleurs reconnu « librement les faits » sur les agressions qui se sont déroulées au Maroc – est toujours visé par une enquête. Il a été entendu par la police judiciaire à la demande du procureur de Saint-Étienne. Celle-ci déterminera s’il subsiste, bel et bien, d’autres victimes du prêtre.

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*Précisément, « il lui est interdit d’accomplir tout ministère public, d’être en contact avec des mineurs sans la présence de majeurs, et il a l’obligation d’un suivi psychologique », indique le diocèse de Rennes.

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