Trois jeunes femmes ont été mises en examen et écrouées à la mi-octobre à Paris, suspectées d’avoir préparé un projet d’attentat jihadiste, a indiqué ce samedi le Parquet national antiterroriste (Pnat) à Libération, confirmant une information de plusieurs médias.

Le Pnat précise avoir ouvert, le 10 octobre, une information judiciaire pour «association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation de crimes d’atteinte aux personnes». Les trois jeunes femmes radicalisées ont été mises en examen «et placées en détention provisoire», ajoute ce parquet spécialisé.

Une source proche du dossier a par ailleurs confirmé à l’AFP qu’«un projet a été déjoué à l’automne», soit le «premier projet d’action violente avec une femme depuis plusieurs années». Ces femmes sont toutes âgées d’environ 20 ans, poursuit cette même source.

Le Parisien affirme que l’une d’entre elles, B., aurait publié des contenus pro-jihad sur un compte TikTok aux 20 000 abonnés, et aurait agi comme meneuse.

Toutes trois sont suspectées d’avoir discuté en ligne de projets d’actions violentes, évoquant des armes à feu et une ceinture explosive, et mentionnant comme potentielle cibles une salle de spectacle ou un bar de Paris, d’après le quotidien.

Le journal affirme que B. et une autre femme ont été interpellées dans le Rhône, et une troisième dans le Cher, toutes les interpellations ayant été déclenchées notamment après des rencontres physiques à Lyon.

Sollicités, les avocats des trois femmes ont décliné tout commentaire. L’un d’entre eux a toutefois fortement tempéré l’acuité de la menace représentée par ces femmes.

Dans un entretien à l’AFP diffusé ce samedi, le procureur national antiterroriste, Olivier Christen, affirme que la menace jihadiste est «la plus importante à la fois dans son volume et dans le niveau de préparation des passages à l’acte» et «s’accroît» depuis trois ans.