Il y avait selon les statistiques de l’assurance retraite 186 300 retraités dans la Loire au 31 décembre 2024. Mais ce jeudi, ils n’étaient que 120 à « battre le pavé » à Saint-Etienne, près de 200 à Roanne. Cela ne représente qu’un faible ratio de personnes mobilisées et pourtant tout le monde est concerné. À l’initiative de l’intersyndicale, les retraités avaient rendez-vous à 10 h devant la Bourse du travail pour un départ programmé vers 10 h 30 en direction de la préfecture. « Notre retraite, ce n’est pas un cadeau, c’est le fruit de notre travail ». Dans les rangs de ce cortège on s’insurge contre les petites pensions de beaucoup de femmes et tous souhaitent que le gouvernement table sur le fait de pouvoir vivre décemment de sa retraite.

« Les politiques ont de piètres connaissances en économie »

« Moins il y a de salariés dans le pays et plus les retraites sont menacées ». Ils exhortent Sébastien Lecornu à réindustrialiser la France. « On peut faire des crises de colère par rapport à Shein mais il n’y a plus de textile en France. Les politiques devraient faire leur examen de conscience et assumer leurs responsabilités. Mais c’est sans doute trop leur demander » lâche un délégué de la CGT.

Dans un pays qui s’honore d’un prix Nobel de l’économie, les manifestants déplorent les piètres connaissances dans ce domaine des ministres et députés. « Et pourtant ce sont eux qui gouvernement la France. Cela inquiète ». Notamment ceux qui ont défilé ce jeudi jusque devant la préfecture et qui ont exprimé leur refus de la baisse des pensions, de la hausse de la CSG et de la dégradation des Ehpad. Ils revendiquent également le maintien d’un certain pouvoir d’achat et de droit à une certaine considération. « Est-ce trop demander ? ».