Il ne fallait être en retard, samedi matin, dans le quartier Saint-Hélier. Bien avant l’ouverture de la vente, prévu vers 10 h, le public était déjà présent. Une très longue file de plusieurs dizaines de mètres s’était formée sur le trottoir devant la boutique éphémère rue Saint-Hélier. C’est par un simple rendez-vous lancé sur les réseaux sociaux, où elle compte de nombreux abonnés, que la pâtissière de 27 ans Noémie Daunay, a réuni les adeptes de ses gâteaux pas comme les autres. La jeune femme confectionne et vend des gâteaux en trompe-l’œil à Montauban-de-Bretagne, depuis avril dernier. Des douceurs, qui prennent la forme de gousses de vanille, citrons, pistaches, mangues, pommes, noisettes ou encore framboises, qui ont rapidement conquis un large public : « Je dois en faire 1 500 chaque semaine. On a environ 30 variétés de trompe-l’œil différents » explique-t-elle.

« J’ai ramené tous nos best-sellers. On a prévu 1 500 pièces. On va essayer de servir tout le monde » explique la pâtissière de 27 ans Noémie Daunay.« J’ai ramené tous nos best-sellers. On a prévu 1 500 pièces. On va essayer de servir tout le monde » explique la pâtissière de 27 ans Noémie Daunay. ( Le Télégramme/Erwan Miloux)Bouche à oreille et réseaux sociaux

Ce samedi elle organisait ainsi une vente ponctuelle à Rennes pour satisfaire la demande d’internautes de la capitale bretonne : « J’ai ramené tous nos best-sellers. On a prévu 1 500 pièces. On va essayer de servir tout le monde » note la pâtissière avant l’ouverture des portes. Il n’en fallait pas plus pour faire le bonheur des fans qui la suivent à travers ses vidéos et ses posts. Dans la file d’attente beaucoup de jeunes sont présents attirés par le bouche à oreille et surtout les réseaux sociaux. Avec plus de 150 000 abonnés sur TikTok et 70 000 sur Instagram ses trompe-l’œil ont rapidement tapé dans l’œil d’un large public.

« On a acheté une cacahuète, une gousse de vanille, un citron, un pop-corn et une framboise que l’on va partager avec nos familles »« On a acheté une cacahuète, une gousse de vanille, un citron, un pop-corn et une framboise que l’on va partager avec nos familles » (Le Télégramme/Erwan Miloux)« Ça sort de l’ordinaire et ça donne envie de goûter »

Au premier rang de la file d’attente Victor et son copain de collège Pacôme n’ont pas hésité à faire la queue depuis 8 h 30. Ils repartent les bras chargés de paquets : « On a attendu 1 h 30, mais on a réussi à en avoir. On a vu des images et des vidéos de trompe-l’œil. Ils en vendaient aujourd’hui dans notre quartier alors on est venus. On a acheté une cacahuète, une gousse de vanille, un citron, un pop-corn et une framboise que l’on va partager avec nos familles. C’est étrange et plutôt marrant. Maintenant on attend de pouvoir les manger. » Juliette s’approche enfin de la porte d’entrée après plus d’une demi-heure d’attente : « J’ai vu ça sur les réseaux. On n’en trouve pas à Rennes alors c’était l’occasion. C’est quelque chose qui sort de l’ordinaire et ça donne envie de goûter en vrai ».

Avec le nouveau succès de cette vente, les trompe-l’œil de Noémie semblent vraiment avoir le vent en poupe.Avec le nouveau succès de cette vente, les trompe-l’œil de Noémie semblent vraiment avoir le vent en poupe. (Le Télégramme/Erwan Miloux)

Karine et sa fille Lisa, elles, sont venues spécialement de Chantepie et se trouvent à la fin de la file d’attente : « J’ai des amis qui ont liké les publications sur ces trompe-l’œil. Je suis venue voir par curiosité » explique la jeune fille « En plus c’est beau et c’est original. Manifestement on n’est pas les seuls à aimer ça. Il y a beaucoup de monde à attendre. Mais on ne désespère pas de pouvoir acheter quelques gâteaux ».

Avec le nouveau succès de cette vente, les trompe-l’œil de Noémie semblent vraiment avoir le vent en poupe. Un engouement qui a permis notamment à la jeune femme de créer des embauches dans son magasin de Montauban-de-Bretagne. « J’aimerais prochainement me déplacer sur l’ensemble de la Bretagne à travers des magasins éphémères pour faire connaître nos gâteaux » souligne la pâtissière, qui envisage ainsi une première étape à Saint-Brieuc puis dans le Morbihan.