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Le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, semble être tombé en disgrâce avec le président russe, Vladimir Poutine, notamment après une conversation avec Marco Rubio, secrétaire d’État américain, qui a provoqué l’annulation de la rencontre russo-américaine. Explications.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, ferait l’objet de spéculations concernant une possible disgrâce au Kremlin, rapporte le Moscow Times. Ces rumeurs surviennent après qu’une conversation entre le diplomate et le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, aurait conduit à l’annulation d’un sommet entre le président russe Vladimir Poutine et le président américain Donald Trump.
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Sergueï Lavrov, qui dirige le ministère des Affaires étrangères russe depuis plus de 20 ans, était absent de la réunion du Conseil de sécurité russe tenue le 5 novembre dernier. Il était le seul ministre à manquer cette session, au cours de laquelle Vladimir Poutine a notamment évoqué la reprise des essais nucléaires.
Un autre signe de ce changement d’attitude concerne la composition de la délégation russe. Le président Vladimir Poutine a modifié pour la première fois les représentants de son pays. Ce ne sera pas Sergueï Lavrov qui se rendra au prochain sommet du G20, prévu en Afrique du Sud, mais Maxime Orechkine, le chef de cabinet adjoint.
Les tensions remonteraient au 21 octobre 2025. Ce jour-là, Sergueï Lavrov a eu un entretien téléphonique avec Marco Rubio, le secrétaire d’État américain, afin de discuter des conditions d’un prochain sommet entre les deux chefs d’État.
À la suite de cet appel, Marco Rubio aurait conseillé à Donald Trump d’annuler sa rencontre avec Vladimir Poutine. Cette annulation a été suivie par des sanctions américaines visant les entreprises Rosneft et Lukoil. Il s’agit des premières sanctions prises depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Pour sa part, le Kremlin a rejeté les allégations portant sur une quelconque disgrâce.