Après des années de travaux, la pharmacie de l’ancien hôpital de Pamiers (Ariège) a rouvert ses portes au public. Les visiteurs peuvent désormais plonger dans l’univers des apothicaires du XVIIIe siècle.

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L’inventaire est digne d’un épisode de Harry Potter. Mais il est bien réel et même authentique. Une pharmacie du XVIIIe siècle a été restaurée en Ariège, à Pamiers. L’occasion de découvrir que l’élixir de longue vie ou encore la potion des quatre voleurs appartenaient à la panoplie thérapeutique des apothicaires de l’époque.

La restauration aura nécessité 83 000 euros. Mais la renaissance de la pharmacie offre bien plus qu’un voyage dans le passé. Les fioles et autres outils à fabriquer les pilules méritent, à eux seuls, le coup d’œil. Mais la visite va bien au-delà. C’est une véritable plongée dans l’univers des apothicaires.

Les visiteurs peuvent découvrir des pharmacopées pour le moins exotiques.

 » Parmi le type de préparations qui étaient réalisées, il y en a qui peuvent paraître assez fantaisistes aujourd’hui » souligne Émilie Papaix. Et la responsable des archives à la mairie n’a pas de mal à convaincre de la justesse de son jugement avec par exemple  » l’élixir de longue vie » ou encore « la potion des quatre voleurs ». « Selon la légende », cette dernière « préparation était utilisée par quatre brigands qui avaient réussi à dépouiller des personnes mortes de la peste sans être contaminés », précise la spécialiste.

Moins morbide et plus appétissant, il existait aussi des « préparations qui s’apparentaient plutôt à de la cuisine comme les abricots confits ».

La pharmacie ne regorge pas uniquement de trésors : balance, poids, mortier, pilulier ou moule à suppositoire.

Elle est également installée dans un lieu chargé d’histoire : l’ancien hôpital de la ville. Elle a été léguée par un ancien médecin. Classée au monument historique, sa valeur a encore été accrue lors des travaux.

Lors de la dépose des boiseries, en décembre 2023, des éléments datant de la fin du XVIIIe siècle ont été découverts.

Pour un des artisans de la restauration, la question d’une réouverture au public ne se posait pas. Pour Gérard Bordier, lui-même ancien pharmacien,  » le but, c’est de permettre que le patrimoine pharmaceutique soit visible ».