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Publié le 08/11/2025 17:48

Temps de lecture : 3min – vidéo : 2min

(franceinfo)

2min

Vladimir Poutine ne semble pas prêt à arrêter les combats en Ukraine. Fin octobre, le président russe a convoqué la presse pour annoncer une grande nouvelle : son pays disposerait désormais d’un missile révolutionnaire. Vraie prouesse ou coup de communication ?

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

L’armée russe a-t-elle réalisé une prouesse technologique ? C’est ce qu’a annoncé en tenue militaire Vladimir Poutine à la télévision : « Nous avons fait des essais du missile de croisière à propulsion nucléaire et à portée illimitée, le Bourevestnik. Une création unique que personne au monde ne possède. » En tout cas, cette annonce inquiète de nombreux médias occidentaux. Portée illimitée, précision, dangerosité, que sait-on du Tchernobyl volant, le missile de Poutine qui inquiète ? Cette arme est-elle aussi révolutionnaire que l’affirme Vladimir Poutine ?

Baptisé Bourevestnik, pour « oiseau de tempête » en russe, ce missile a des atouts. Un moteur à propulsion nucléaire unique au monde, une autonomie qui lui permettrait de parcourir des distances records et une capacité à changer de trajectoire à tout moment. Mais peut-on dire que c’est un missile impossible à intercepter ?

Là-dessus, les experts sont prudents, car il est aussi particulièrement lent. « Son utilité est assez limitée parce qu’il faudra un certain temps pour que ces missiles atteignent des cibles aux États-Unis, ce qui donnera aux défenses aériennes américaines suffisamment de temps pour les intercepter. Donc c’est probablement un ajout utile à l’arsenal nucléaire russe, mais cela ne change pas le rapport de force », affirme Husen Aliyev, maître de conférences à l’université de Glasgow.

Le Bourevestnik a réussi un premier vol il y a deux semaines, mais c’est une arme qui est toujours en phase de test. Alors, quel intérêt représente ce genre d’annonce en grande pompe pour Vladimir Poutine ? « Ça sert déjà à faire peur aux Occidentaux, surtout quand on ne comprend pas très bien ce qu’est ce missile. Et puis, on le sait, Donald Trump est friand de la défense antimissile. C’est lui qui a lancé ce projet de Golden Dome. Donc ça peut être en fait une tentative pour Vladimir Poutine de pousser les États-Unis à dépenser encore plus dans leur défense antimissile », analyse Héloïse Fayet, chercheuse à l’IFRI, spécialiste du nucléaire.

En réaction, Donald Trump s’est contenté de qualifier cette annonce d’inappropriée avant d’annoncer la reprise des essais d’armes nucléaires américaines sans établir de lien direct avec l’annonce du Kremlin.

Reprise de l’information par les médias :

La Croix

France 24

Le Parisien

Chercheurs :

Liste non exhaustive.