Les chercheurs britanniques ont mis en évidence une fréquence réduite de la schizophrénie chez des adolescents ayant reçu de la doxycycline.
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DÉCRYPTAGE – La doxycycline ne pourra pas constituer un moyen de prévention efficace, mais cet effet protecteur constitue en revanche une voie de recherche «intéressante», estiment les spécialistes.

Un antibiotique couramment prescrit pourrait-il prévenir le déclenchement de la schizophrénie chez des jeunes gens à risque ? L’hypothèse est avancée par des chercheurs britanniques qui ont mis en évidence une fréquence réduite de cette pathologie chez des adolescents ayant reçu de la doxycycline, antibiotique également utilisé comme traitement contre l’acné. L’étude publiée dans la revue de référence American Journal of Psychiatry est, selon ses auteurs, « un signal important » incitant à approfondir la recherche sur l’effet protecteur de la doxycycline et d’autres traitements anti-inflammatoires. « Cette recherche ne doit pas conduire à une prescription généralisée d’antibiotiques, car ils ont des effets néfastes sur le microbiote intestinal et pourraient entraîner des phénomènes de résistance, prévient tout de suite le Pr Marie-Odile Krebs, psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne, à Paris. Mais elle ouvre une piste intéressante sur le rôle de l’inflammation comme élément déclencheur…

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Le Figaro

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