Les Lyonnaises et les Lyonnais curieux ont pu découvrir dans la darse Confluence deux catamarans estampillés TCL. Ce sont deux des 4 bateaux qui, à terme, assureront le service Navigône sur la Saône…
Lancé depuis le 18 juin, le Navigône connait un succes tant auprès des touristes que des Lyonnaises et Lyonnais. La ligne NAVI 1 qui relie Confluence à Vaise via la Saône affiche déjà plus de 120 000 voyages. Grace à deux bateaux thermiques provisoires… Mais Sytral Mobilités a fait l’acquisition de 4 bateaux électriques flambant neufs. Les deux premiers sont déjà à quai et seront ainsi mis en service avant la fin de l’année. La déploiement de Navigône s’accompagne aussi de l’arrivée de nouveaux métiers sur le réseau TCL. Comme celui de… matelot.
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Navigône et ses bateaux électriques
Nous avons rencontré Geoffrey Dufour, directeur de projet Navigône pour Sytral Mobilités
Geoffrey Dufour
« Pour ces bateaux électriques Navigône, on s’est voulu assez neutre en terme d’environnement. Pour à la fois ressembler à ce qu’on peut trouver sur des modes de transport type tramway ou métro. Mais avec aussi une vision d’ouverture vers l’extérieur. puisqu’on va avoir une forte luminosité. Avec des grandes baies vitrées pour que les usagers, pendant leur parcours, puissent aussi découvrir la ville de Lyon et son patrimoine historique« .
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Un intérieur spacieux, confortable, ouvert sur la ville
L’intérieur du bateau présente plusieurs ambiances : des places assises avec des allées très larges, un coin un peu coworking où l’usager peut poser un ordinateur. Mais aussi une zone plus spécifique pour les fauteuils des personnes à mobilité réduite. Et bien sur un large pont estérieur permettant de voyager le nez au vent. Ajoutez à cela des prises USB et un réseau wifi accessible gratuitement.
A bord de chaque bateau Navigône, il y aura obligatoirement deux personnes : un capitaine et un matelot. Deux nouveaux métiers qui font leur apparition sur le réseau TCL. Edouard du Boucheron est directeur de RATP Dev « Navettes Fluviales de Lyon ».
Edouard du Boucheron
« On a des nouveaux métiers, des métiers assez amusants comme capitaine d’armement. C’est le gestionnaire de proximité de l’équipe de navigation. Et puis évidemment, on a des capitaines, des matelots TCL. On a fait appel à des professionnels du fluvial pour les recruter. Et donc c’est des équipes qui sont avec la tenue TCL, mais aussi avec des galons fluviaux. Donc c’est vrai que c’est étonnant,.. »
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De nouveaux métiers pour Navigône
Sergio Calderon répond à ces nouvelles compétences pour officier sur NAVI 1. Son métier : Capitaine d’Armement. Il est habilité pour piloter les bateaux et encadrer le personnel navigant. Sergio nous fait visiter sa cabine.
« Comme vous pouvez le voir, il y a plein de boutons, plein d’écrans. On voit la consommation énergétique en temps réel. Tous les bateaux qui sont autour de nous, on les voit d’ici, sur cet écran. C’est par satellite. On peut voir tous les bâtiments, tous les bateaux qu’on va croiser. Ici à Lyon, il y a des moments où le trafic est assez important. Beaucoup de transports de marchandises, des bateaux de commerce. On peut ainsi anticiper les manœuvres. Il y a une vitesse ici à Lyon, dans le bassin. On navigue, entre 12 km et 15 km heure. C’est la vitesse d’un vélo. On vit avec un autre rythme en fluvial, beaucoup plus réposant, Il y a aussi la VHF, la radio qui nous permet de communiquer aussi avec les autres bâtiments qu’on croise. Pour le fluvial, c’est l’anticipation qui prime ».
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100% électrique : réduire l’impact sur la population locale et sur la biodiversité
La propulsion 100% électrique des bateaux permet aussi de réduire au maximum le batillage. Les remous peuvent perturber la biodiversité locale et le quotidien des habitants de la rivière.
Pour rappel, les navettes fluviales assurent quotidiennement la liaison entre Vaise Industrie et Terrasses Presqu’ile, et même jusqu’à Confluence les week-ends et durant les vacances scolaires.
Des pontons définitifs sont en cours de réalisation. A Confluence, une zone de remisage a même été construite pour effectuer des réparations et pour recharger les catamarans La Fenotte et le Gone.
Si vous êtes usager occasionnel, il vous en coûtera 3 euros l’aller, 5 euros l’aller retour. Mais les bateaux sont accessibles pour tous les abonnés TCL…comme tout autre mode transport (tram, métro, bus, funiculaire…) Pour les navettes fluviales, c’est la rivière qui fait office de site propre….et votre chauffeur est aussi un matelot.
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