Le nouveau président de centre droit, Rodrigo Paz, a prêté serment samedi en promettant que « plus jamais » la Bolivie ne serait « isolée » du monde, tournant la page de vingt ans de gouvernements socialistes dans un pays plongé dans une grave crise économique.
« Plus jamais une Bolivie isolée, soumise à des idéologies dépassées, et encore moins une Bolivie qui tourne le dos au monde. La Bolivie revient dans le monde, et le monde revient vers la Bolivie », a-t-il déclaré après avoir prêté serment, en saluant la présence de plus de 70 délégations internationales venues à La Paz pour la cérémonie d’investiture.
Parmi les principaux dirigeants présents, le secrétaire d’État adjoint américain, Christopher Landau, et les présidents Gabriel Boric (Chili), Javier Milei (Argentine) et Yamandú Orsi (Uruguay).
Virage politique majeur
L’élection le 19 octobre de Rodrigo Paz, 58 ans, fils de l’ancien président Jaime Paz Zamora (1989-1993), marque un virage politique majeur dans le pays andin. Elle met fin à deux décennies de domination du Mouvement vers le socialisme (MAS), dirigé pendant 26 ans par l’ancien président, Evo Morales, au pouvoir de 2006 à 2019, puis par son successeur, le président sortant Luis Arce.
Déjà avant son investiture, Rodrigo Paz avait annoncé son intention d’ouvrir la Bolivie au monde, en rétablissant notamment les relations avec les Etats-Unis, rompues depuis 2008 par Evo Morales.
L’ancien sénateur accède au pouvoir dans un pays qui, sous Morales a poussé très loin le virage à gauche : nationalisation des ressources énergétiques, alliances avec le Venezuela de Hugo Chavez, Cuba, la Chine, la Russie ou encore l’Iran.