C’est une étape importante qui pourrait avoir été franchie dans le cadre de l’enquête sur le meurtre d’un ressortissant suisse âgé d’une soixantaine d’années, dont le corps avait été retrouvé à Borgo, sur une plage du lido de la Marana, le 29 septembre dernier.

Ce vendredi 7 novembre, cinq personnes ont été mises en examen par un juge d’instruction du tribunal judiciaire de Bastia.

Trois hommes et une femme ont été placés en détention provisoire, tandis qu’une autre femme fait l’objet d’un contrôle judiciaire. Une information confirmée par Jean-Philippe Navarre, le procureur de la République de Bastia.

L’un des mis en cause nie « fermement » les faits qui lui sont reprochés 

Dans cette affaire, Maxime Andrei est l’un des deux hommes mis en examen pour meurtre. « Si nous ne pouvons que déplorer le décès d’un homme, rien ne permet de caractériser une intention homicide et donc de retenir la qualification de meurtre dans ce dossier », tient à souligner Me Francesca Seatelli, son avocate. 

Mathis Gras a également été mis en examen pour meurtre. Malgré nos efforts pour le contacter, son conseil n’a pu, pour l’heure, être joint. 

Cidji Vela est pour sa part mise en examen pour complicité de meurtre. Me Benjamin Genuini, en charge de sa défense, précise que celle-ci conteste les faits qui lui sont reprochés. « Ma cliente nie fermement être complice d’un meurtre, et conteste toute responsabilité concernant la mort de cet homme », fait-il savoir. 

Antony Chillon est également mis en examen pour complicité de meurtre. Son avocat n’a pu être contacté.

Enfin, Élisa Malicet est, pour l’heure, la seule personne mise en cause à ne pas être incarcérée. Elle a été mise en examen pour non-assistance à personne en danger et non dénonciation de crime, et a été placée sous contrôle judiciaire. Me Emmanuelle Dupre Casta, son avocate, « confirme les deux chefs de prévention », mais n’a pas souhaité faire davantage de commentaires à ce stade. 

Une sixième personne doit être déférée ce lundi 10 novembre 

Une sixième personne a également été entendue cette semaine en région parisienne. « Elle fait l’objet de l’exécution d’un mandat d’amener dans la perspective de son défèrement ce lundi 10 novembre », indique le chef du parquet de Haute-Corse.

Tous ces actes procéduraux interviennent dans le cadre d’une information judiciaire ouverte principalement pour meurtre. Joint par Corse-Matin quelques jours après le début de l’instruction, le procureur de la République de Bastia avait déclaré « qu’au regard des premiers éléments médico-légaux, qui semblent indiquer que la mort de la victime est consécutive de plusieurs blessures causées par des coups, une information judiciaire a été ouverte du chef de meurtre. »