Une cérémonie d’hommage à l’acteur franco turc Tchéky Karyo, décédé le 1er novembre, aura lieu le 13 novembre à Paris, a indiqué samedi son agente Élisabeth Tanner à l’AFP. La cérémonie se tiendra à l’église Saint-Roch, la paroisse parisienne de l’Aumônerie des artistes, à 10h30.
L’acteur, célèbre pour ses rôles dans « L’Ours » de Jean-Jacques Annaud et « Nikita » de Luc Besson, a été inhumé le 5 novembre à Concarneau (Finistère), selon ses dernières volontés. Décédé à l’âge de 72 ans, l’acteur né à Istanbul s’était fait connaître du grand public à la fin des années 1980 en tenant le premier rôle dans « L’Ours », grand succès en salles avec près de neuf millions d’entrées.
Nommé en 1983 au César du meilleur espoir masculin, Tchéky Karyo a joué dans environ 80 films, et collaboré avec de nombreux cinéastes, en France et à l’étranger, dont Éric Rohmer, Chantal Akerman, ou encore Ridley Scott.
Débuts dans le cinéma d’auteur
La carrière de ce polyglotte maîtrisant le français, l’anglais, l’espagnol et l’arabe avait débuté dans le cinéma d’auteur français, notamment en 1982 devant la caméra de Chantal Akerman pour « Toute une nuit » et devant celle d’Éric Rohmer en 1984 dans « Les Nuits de la pleine lune ». L’acteur a également eu une longue carrière sur les planches et s’était notamment produit au Festival d’Avignon au début des années 1980.
Sa filmographie éclectique l’a fait côtoyer Jean-Pierre Jeunet dans « Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain » (2001) et l’a porté vers des cinéastes étrangers, notamment le Brésilien Walter Salles (« Terra Estrangeira », 1995) ou l’Américain Ridley Scott dans « 1492: Christophe Colomb » aux côtés de Gérard Depardieu.
« Ce métier m’a aidé à devenir un homme meilleur. L’art dramatique est un moyen d’aller sur un espace réservé et magique dans lequel on entre en compagnie d’autres personnes qui ont besoin aussi de cette pulsion et peut-être de prendre du recul par rapport à eux-mêmes », déclarait-il en 2017 dans les colonnes du journal Midi Libre.