Un imposant essaim d’abeilles a surpris les habitants du centre de Nice (Alpes-Maritimes) en s’installant sur un feu tricolore.La police est intervenue et des commerces ont été fermés en urgence.Mais c’est un apiculteur volontaire qui s’est chargé de les déloger gratuitement.
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Le 13H
Ce mardi 22 avril, aux alentours de 11h30, à l’angle des rues Gioffredo et Chauvain, tout près de la fameuse place Massena, à Nice (Alpes-Maritimes), les automobilises ne savaient plus s’ils devaient s’arrêter ou poursuivre leur route. La faute au feu tricolore situé à cet endroit précis, qui n’est pas tombé en panne, comme cela arrive plus ou moins fréquemment, mais qui s’est retrouvé littéralement couvert d’abeilles. Ce qui a alimenté les réseaux sociaux en images aussi impressionnantes qu’insolites, à retrouver dans le reportage du JT de TF1 visible en tête de cet article.
Capture d’écran TF1
« Elles se sont d’abord collées à mes vitres puis elles se sont dirigées vers le poteau, en se posant directement au niveau du feu », raconte, à notre micro, le commerçant Samy Bortolato, alors aux premières loges pour le spectacle, mais qui a dû fermer boutique en urgence, comme les autres magasins de sa rue, le temps que la police intervienne pour isoler l’essaim, ou plutôt le feu tricolore, avec de la rubalise. « J’ai réussi à fermer les portes à temps, mais c’était quand même compliqué, il y en avait beaucoup », témoigne à son tour Gabriel Zaoui, gérant d’un des commerces à proximité. « Je suis allergique aux piqûres donc on n’a pas pris de risques, on a fermé », rigole, pour sa part, la libraire Amandine Salagnac.
Capture d’écran TF1
Si aucune victime, ni aucune piqûre, n’est à déplorer, c’est grâce à l’intervention d’Alexandre Bonaccorso, l’un des apiculteurs volontaires qu’il convient de solliciter en pareille circonstance, qui a pu déplacer les abeilles au moyen d’un enfumoir et d’une ruche, pour finir par les récupérer gratuitement dans son exploitation nichée sur les hauteurs de la ville. « Sur le poteau, il y avait toutes les phéromones très puissantes de la reine, détaille-t-il. Donc le fait de diriger de la fumée sur cet emplacement, de masquer ses odeurs, a permis de les faire partir de cet endroit pour rejoindre plutôt les abeilles qui les appelaient dans la ruche. »
Capture d’écran TF1
Selon Alexandre Bonaccorso, il y avait ce jour-là environ 30.000 abeilles fugueuses en plein centre de Nice, qu’elles ont probablement rallié après s’être échappées d’une ruche urbaine. « Entre fin avril et mi-mai, c’est la pleine période des essaimages, reprend-il. Il faut que l’apiculteur soit très assidu, qu’il visite les ruches au moins une fois par semaine pour prévenir ce phénomène qui est un peu embêtant parce qu’une partie de sa colonie s’en va. Mais c’est leur mode de reproduction, tout simplement. » Si vous vous retrouvez vous-mêmes nez à nez avec un essaim, n’appelez donc pas les pompiers, mais un apiculteur. Des listes de professionnels prêts à intervenir bénévolement partout en France sont disponibles sur Internet.
Hamza HIZZIR | Reportage TF1 Marylène IAPICHINO, Bruno TAÏB, Julien GARREL