Un sourire qui en dit long sur le bonheur actuel de cette jeune femme. Julie Zitouni, 26 ans, enfile fièrement son écharpe de Miss Provence 2025. « On se prépare toujours mentalement quand on fait ce genre de concours. On se prépare à gagner ou à perdre. Quand on gagne bien évidemment, on n’est finalement pas prête à l’émotion que l’on ressent », nous confie la Marseillaise à quelques heures de s’envoler pour la Martinique.
C’est sur l’île chère à Angélique Angarni-Filopon, Miss France 2025, que les 30 prétendantes à sa succession se réunissent pour le stage de préparation. Tradition oblige, la reine de beauté actuelle accueille ses « petites sœurs » chez elle pour les familiariser avec l’univers des Miss. Apprentissage de l’élégance à la française, découverte des traditions, entraînement au cat-walk… un séjour paradisiaque mais loin de tout repos qui est surtout déterminant pour la suite de leur aventure.
Dans le mannequinat à son propre compte
Julie Zitouni partage la passion de l’automobile avec son papa. « Il a développé Alzheimer aujourd’hui, c’est plus difficile pour lui de faire ces activités mais je continu à aller sur les circuits, pour lui ». / PHOTO GILLES BADER (LA PROVENCE)
« J’appréhende cette préparation avec énormément d’enthousiasme, affirme Julie Zitouni. Ça fait trois mois que je suis élue et trois mois que j’en parle. Bien sûr on nous donne des idées sur comment ça va se passer mais chaque aventure est unique. J’ai hâte de la vivre avec mes yeux, mes sentiments, mes émotions ».
Et pourtant, il y a encore quelques mois, le rêve Miss France était loin pour la Marseillaise. « Une amie m’a parlé de Miss Provence. Il restait une élection départementale dans les Alpilles à laquelle je pouvais participer, rembobine-t-elle. J’étais tentée car je me lançais à mon compte donc ça pouvait me donner beaucoup de visibilité. »
La jeune femme a laissé sa vie dans l’administratif – où cette « hyperactive était un peu malheureuse » – pour en débuter une nouvelle dans le mannequinat. « J’ai toujours fait des photos donc j’ai pris la décision de me lancer à mon compte », explique celle qui est à côté de ça une mordue de voitures et de courses automobiles.
Un quotidien qui a changé
Julie Zitouni est une amoureuse de la mer. « J’habite en face : je sors souvent mon paddle, été comme hiver ». / PHOTO GILLES BADER (LA PROVENCE)
Et elle ne se trompe pas : les Miss, c’est avant tout un tremplin professionnel pour toutes ces jeunes femmes. Pour Julie, en plus de cela, son élection a été une révélation. « J’ai adoré la sensation d’être sur scène : prendre ce micro, parler et échanger avec des gens, défiler, faire les chorégraphies, réalise la Marseillaise. Il y a un vrai amour de cette scène qui est venu ».
Des étoiles dans les yeux depuis ce soir de juillet et un quotidien qui a forcément changé. « Les gens me reconnaissent dans la vie. Les gens me demandent des photos, c’est flatteur, lâche-t-elle dans un éclat de rire. Ils donnent du soutien, de la force ».
Une chevelure remarquable, remarquée
« Mes cheveux : c’est pour dire aussi aux jeunes filles ou aux femmes qui sont comme moi qu’on doit s’aimer ». / PHOTO GILLES BADER (LA PROVENCE)
Du haut de son mètre 72, Julie frappe par son élégance naturelle, son teint hâlé et sa chevelure singulière. « Je comprends que certains ne soient pas friands de cette coupe de cheveux car ça fait sauvage, s’amuse-t-elle. J’ai toujours lissé mes cheveux dans mon enfance face au harcèlement, en écoutant les autres. Un jour, j’ai dit stop : il faut que j’aime qui je suis, que je m’assume. Nous sommes nombreux à avoir des cheveux texturés et nombreux à ne pas aimer qui nous sommes. »
À 26 ans, Julie se présente à ce concours avec beaucoup d’entrain et une maturité de vie. « Je vois les 29 autres candidates comme des coéquipières. Je ne sais pas comment on va vivre cette aventure, mais le mois va être intense, projette la jeune femme. Cette écharpe de Miss Provence me représente. Je suis une Marseillaise, une Provençale » à 100% clame avec fierté Julie Zitouni.