Le sélectionneur du XV de France a tenté d’expliquer la lourde défaite des Bleus (17-32), samedi soir au Stade de France face à l’Afrique du Sud.
Comment est-ce que ce match vous échappe en deuxième période ?
FABIEN GALTHIE. C’était autour de la 60e minute, quand on se crée trois temps forts. On doit marquer pour continuer à mener le match. Mais ensuite, il y a une série de pénalités pour eux, on défend notre ligne un moment jusqu’à l’essai et au carton jaune. Après la 60e, sur des pénalités au milieu du terrain, ils envahissent notre ligne d’essai, ils y restent en concrétisant leurs temps forts et prennent le contrôle du jeu, avec efficacité.
Qu’avez-vous pensé de l’apport du banc de touche ?
On avait fait un pari important. On avait repéré qu’ils étaient très très performants dans leurs deuxièmes mi-temps. Clairement, depuis leur défaite contre l’Australie cet été, ils ont construit une stratégie pour être en 2e mi-temps hyperpuissants, efficaces, dominateurs. On voulait mettre en place une équipe avant eux pour ne pas lâcher du terrain à ce moment-là. Ça a été le cas jusqu’à la 60e. On a eu des temps forts mais on n’a pas marqué. Oui, on peut être déçus, mais c’est une déception collective, qui ne s’adresse pas qu’aux finisseurs. Il ne faut surtout pas s’en prendre aux joueurs individuellement. Ceux qui sont rentrés ont donné tout ce qu’ils pouvaient.
Deux ans après le quart de finale de Coupe du monde, avez-vous l’impression que l’histoire se répète, avec ces faiblesses dans le jeu aérien, la conquête, la puissance ?
Ils ont toujours les mêmes atouts, et même encore plus développés. Ils sont sur des saisons continues, ils sont encore mieux organisés. Ils sont sur leur 10e match ensemble, alors que nous ne nous sommes retrouvés que lundi dernier. Eux travaillent de manière continue, organisée, tout est dédié à la performance. Leurs points forts sont encore plus développés. Nous, on travaille, mais dans ce domaine-là, ils ont à nouveau été plus performants. Ils ont beaucoup, beaucoup d’expertise pour marquer. C’est une très, très grande équipe.
Qu’est-ce que cette défaite peut changer dans votre préparation alors qu’il reste 19 matchs jusqu’à la Coupe du monde ?
Ce n’est pas un nouveau départ. On est dans la continuité de ce calendrier. Les gars ont beaucoup travaillé, en peu de temps, en 15 jours. On va voir comment digérer ce résultat négatif, et ensuite basculer sur la série de match, contre les Fidji et l’Australie. Ce n’est pas la première fois qu’on subit des défaites à ce niveau-là. Tous ces événements-là doivent nous mener à progresser, à être encore plus fort. Ce sont des choses qui peuvent nous arriver, on se prépare à la victoire, mais aussi à la défaite. C’est un moment à vivre, à traverser. On va enchaîner.