Le temps ne semble pas avoir de prise sur lui. À 38 ans bien tassés, le Serbe Novak Djokovic continue de régaler les foules et de repousser les limites du temps. Ce samedi, lors de la finale de « son » tournoi à Athènes – le rendez-vous a pris la place dans le calendrier de l’Open de Belgrade et est organisé par sa famille, son frère Djordje en est le directeur -, le Joker a prouvé une nouvelle fois qu’il n’était pas fait du même métal que ses adversaires sur les courts de tennis. Un compétiteur et un showman unique !

Après avoir perdu la première manche face à l’Italien Lorenzo Musetti, l’homme aux 24 titres du Grand Chelem réagit dans la suivante tel un joueur qui carbure au diesel. À 30-O sur son service, Djokovic monte au filet après une attaque du coup droit. Mais Musetti lui renvoie un passing de coup droit croisé dans un angle impossible qui retombe derrière le filet.

Alors que Djoko semble battu, il se déploie et s’arrache pour aller chercher la balle qui l’oblige à un grand écart digne d’un danseur étoile. Il réussit à reprendre la balle et réalise une volée amortie croisée tout en douceur. Un geste qu’il salue d’un grand sourire et d’une pose – mythique – où, toujours en position grand écart, il place ses deux mains derrière la tête…

Le festival des cannes du Serbe n’est pas fini puisque quelques points plus tard, il breake son adversaire sur un véritable marathon de fond de court qu’il termine au filet d’un plongeant spectaculaire et d’une volée de revers.

Un point sublime qui fait se lever le public et lui permet de remporter le deuxième set dans la foulée.

Le duel entre les deux joueurs est sublime, atteint des sommets d’intensité et de suspense. Du grand art même si ce n’est qu’un tournoi ATP 250 ! Au bout d’un combat titanesque de près de trois heures (2h59 exactement), le Djoker fini par l’emporter en trois sets (4-6, 6-3, 7-5) face à son jeune adversaire (23 ans).

Un succès qui permet à l’ancien numéro 1 mondial de remporter son 101e tournoi. Il n’est plus qu’à deux longueurs des 103 titres de son ancien rival suisse Roger Federer et à huit des 109 trophées de l’Américain Jimmy Connors, recordman du genre.