Face aux baisses de tarifs prévues par la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) et le projet de loi de finances sur la Sécurité sociale (PLFSS) 2026, la Fédération Nationale des Médecins Radiologues (FNMR) a appelé les médecins radiologues libéraux à faire grève ce lundi 10 novembre.
« À Lyon, nous sommes un réseau très structuré et la grève sera extrêmement suivie. Plus de 90 % des radiologues devraient être en grève. L’imagerie libérale ne devrait fonctionner qu’à la marge et nous avons déjà appelé nos patients pour reporter les actes programmés. On n’y croyait pas trop car nous sommes des chefs d’entreprise donc cela nous coûte cher. Mais c’est tellement grave ! Ces baisses mettent en difficulté nos entreprises mais aussi les patients », annonce le Dr Aymeric Rouchaud, radiologue spécialisé en pédiatrie à la clinique du Val d’Ouest et membre de la FNMR.
Certains médecins radiologues pratiquaient déjà la grève de la Permanence des soins en établissement (PDSES) depuis quelques semaines et devraient étendre leur mouvement aux urgences toute la journée.
«Une dizaine de réquisitions sont proposées au Préfet pour assurer la sécurité des soins urgents ce jour-là», a indiqué l’Agence régionale de santé au Progrès.
«Allongement des délais d’accès»
Face aux nouvelles baisses de tarifs imposées unilatéralement par la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) dans le protocole imagerie 2025-2027 de la CNAM et celles du PLFSS 2026, la Fédération Nationale des Médecins Radiologues (FNMR) dénonce une décision brutale, économiquement dangereuse et médicalement irresponsable.
Selon la FNMR, les baisses tarifaires « auront des effets immédiats sur le quotidien des patients » avec un allongement des délais d’accès aux examens (IRM, scanner, échographie, mammographie), la fermeture de cabinets en zones rurales ou périurbaines, le ralentissement de l’innovation technologique, la fragilisation des dépistages de masse (comme le cancer du sein) ou encore un moindre accès au diagnostic et au traitement des cancers et des maladies chroniques.