Par

Anthony Soudani

Publié le

9 nov. 2025 à 6h16

Après les Anooki ou encore la boule à neige géante, la place Bellecour est privée d’illuminations pour la Fête des Lumières 2025, qui aura lieu du 5 au 8 décembre, à Lyon. Les deux seules sources lumineuses seront la grande roue et la place Antonin-Poncet illuminée à proximité. Cette annonce est une véritable surprise puisque le créateur de Tissage urbain et la mairie de Lyon laissaient entendre que cette œuvre, décriée par certains, serait au cœur de la Fête des Lumières place Bellecour.

Le food-court et Tissage urbain éclairé le soir, mais rien de plus ?

Cependant, nous apprenons que Tissage urbain sera seulement éclairée comme elle l’est actuellement. « Notre projet de jeux de lumière a été fait main dans la main avec les personnes qui travaillent à la Fête des Lumières. S’il y a une volonté d’aller plus loin, nous sommes à l’écoute« , glisse Tristan Israël à actu Lyon. Celui qui est l’un des créateurs de Tissage urbain précise : « Si jamais on a une demande de la mairie pour aller plus loin, nous y répondrons. »

L'œuvre Tissage urbain ne sera pas plus éclairée qu'à son habitude les soirs de la Fête des Lumières, à Lyon.
L’œuvre Tissage urbain ne sera pas plus éclairée qu’à son habitude les soirs de la Fête des Lumières, à Lyon. (©Michel Djaoui)

Du côté de la Ville écologiste, visiblement, il n’y a rien de plus de prévu. Avec un tiers d’œuvres en mois, Grégory Doucet est sous les critiques. L’élu a répondu auprès des médias sur le choix de ne pas mettre d’illuminations place Bellecour. Il reconnaît que les coupes budgétaires n’ont pas aidé et tacle l’État. 

Grégory Doucet : « Place Bellecour, c’est un choix qui a été fait »

« 2025 est une année de contrainte budgétaire avec l’État qui a décidé de ponctionner les collectivités locales pour résorber son déficit public. Nous avons réduit le budget. La Fête des Lumières s’est adaptée. On a redoublé d’efforts pour trouver plus de mécènes. Au global, le budget ne baisse que de 400 000 euros. »

Au total, la Ville a baissé de 800 000 euros son investissement pour la Fête des Lumières en 2025 et la Métropole de Lyon a retiré son versement de 80 000 euros. « Il y a effectivement un peu moins d’œuvres, mais on a fait en sorte plus de qualité que de quantité », glisse Grégory Doucet, avant de répondre uniquement sur la place Bellecour.

Sur la place Bellecour, c’est un choix qui a été fait. D’années en d’années, des nouveaux lieux peuvent apparaître, d’autres sur lesquels on n’investit pas. On a laissé la place Bellecour dédiée au food-court. Puis, on est à deux pas de la fondation Bullukian, qui je l’espère n’en sera que plus visitée, et il y a aussi la place Antonin-Poncet où il y aura l’espace dédié aux familles et aux enfants, qui étaient plutôt installés dans le parc Blandan.

Grégory Doucet
à propos de l’absence d’oeuvres à Bellecour

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Le camp Aulas réagit : « Une place Bellecour sans installation interroge »

Dans le camp de Jean-Michel Aulas, candidat aux municipales 2026, les justifications du maire ne convainquent pas. Yann Cucherat, ancien adjoint de Gérard Collomb en charge de la Fête des Lumières, a vivement critiqué sur X les déclarations de Grégory Doucet.

« La Fête des Lumières appartient aux Lyonnaises et aux Lyonnais. C’est leur histoire, leurs racines, leur fierté. Voir une édition avec 30 % d’œuvres en moins et une place Bellecour sans installation interroge, car cette fête a toujours été un symbole d’audace et de créativité », lance celui qui soutient désormais l’ex-président de l’OL.

Et d’ajouter : « Quand j’avais la responsabilité de cet événement, il n’y a jamais eu de budget facile. Avec Gérard Collomb, on se battait chaque année : on appelait les entreprises, on mobilisait les partenaires privés, on allait convaincre, expliquer, fédérer. On pouvait même s’appuyer sur un dynamique club des partenaires. Rien ne tombait du ciel. C’était un engagement de chaque instant, par respect pour cette tradition et pour les Lyonnais. »

L’ancien adjoint se dit « triste, aujourd’hui, de voir cette fête peu à peu se déliter ».

Sollicitée par actu Lyon, Nathalie Perrin-Gilbert, candidate aux municipales à Lyon et ancienne adjointe à la Culture de Grégory Doucet, n’a pas réagi. Elle a récemment fait part de sa volonté de repenser La Fête des Lumières en l’étalant du 8 au 21 décembre avec l’illumination de nouveaux bâtiments, des paysages et des fleuves.

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