Les suspectes radicalisées sont âgées de 18, 19 et 21 ans et sont soupçonnées d’avoir échafaudé un projet d’attentat à Paris.
La cible n’était pas clairement définie mais l’idée était de frapper des bars ou des salles de concert de la capitale. Un projet funeste, alors que la France s’apprête à commémorer les dix ans de l’attaque du 13 novembre 2015. Trois femmes ont été mises en examen le 10 octobre pour «participation à une association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation de crimes d’atteinte aux personnes», a appris Le Figaro auprès du Parquet national antiterroriste (Pnat), confirmant les révélations de RTL et Le Parisien . Les trois suspectes, âgées de 18, 19 et 21 ans ont été placées en détention provisoire. Il s’agit du sixième attentat déjoué en France depuis le début de l’année 2025, nous indique le Pnat.
Toutes trois de nationalité française et radicalisées, elles ont été interpellées à Lyon, Vierzon et Villeurbanne. La jeune femme de 19 ans, descolarisée depuis le lycée et sans emploi, est considérée comme la tête pensante du groupe. Ce sont ses échanges avec un islamiste qui ont mis la DGSI sur sa piste et permis de lever le voile sur le projet qu’elle entretenait avec les deux autres suspectes. Elle aurait notamment évoqué le prix d’achat d’un fusil-mitrailleur de type Kalachnikov et la confection de ceintures explosives, selon les informations de RTL.
Le fait que les trois suspectes se soient rencontrées au moins à une reprise durant la préparation de leur projet criminel renforce la conviction de la DGSI d’une volonté de passage à l’acte. «« L’instruction permettra assurément de tirer le vrai du faux. Il faut, comme toujours, se méfier de certaines conclusions trop hâtives», tempère auprès du Figaro Me Thibault Bailly, avocat de la suspecte la plus âgée qui est atteinte d’un handicap moteur et ancienne SDF. Il convient encore de déterminer si les propos tenus «relevaient d’une menace sérieuse ou bien, comme on peut le supposer, de vaines et malheureuses tentatives d’une très jeune fille de s’extraire de sa solitude», complète Me Jean-Baptiste Riolacci, avocat de la plus jeune fille qui présente quant à elle un profil très puéril.
La suite de l’instruction devra permettre de démêler les intentions réelles des mises en cause, le degré d’aboutissement de leur projet criminel et leur capacité de passer à l’acte. Les trois mises en cause contestent le projet d’attentat.