Éric Rech sur le banc d’Aubagne, alors en N3, lors de la saison 2021-2022.
/ Photo Frédéric SPEICH
Il fait partie des entraîneurs marseillais que l’on ne présente plus. De ces techniciens qui ont assez prouvé pour être reconnus au-delà de la sphère régionale.
Et pourtant, depuis son départ du SC Toulon en avril 2023, Éric Rech n’a toujours pas retrouvé de banc.
Rester plus de deux ans et demi sans exercer, une situation inédite pour l’ancien entraîneur d’Aubagne, qui n’avait jamais connu un tel creux.
Prêt pour un rebond
« J’avoue que j’ai mis du temps à comprendre ce qu’il m’arrivait, confie Rech. Le temps est passé et a commencé à se faire long. Je ne pensais pas avoir été moyen dans ce que j’ai proposé durant trente ans. J’ai toujours été respecté et respectueux. L’aventure à Toulon s’est mal passée mais je n’ai pas compris pourquoi je n’ai plus été sollicité depuis. Je pensais rebondir plus tôt par rapport à ce que j’ai pu faire dans le football. Ça a été l’incompréhension totale : j’ai vraiment l’impression d’avoir été oublié. Il en est de même pour le staff qui m’accompagnait, ce qui me frustre davantage. »
Déçu, mais pas résigné. Celui qui a notamment hissé Aubagne en National 2, en disputant, entre autres, un 16e de finale de coupe de France perdu face à Toulouse, commence à se faire une raison. « Si tu es réaliste tu te poses la question… Mais je n’abdique pas ! »
Sa passion, son envie et sa motivation sont restées intactes. Pour preuve, durant ce laps de temps sans entraîner, l’ancien formateur de l’OM n’a cessé d’arpenter les terrains de la région, à raison de deux voire trois rencontres par week-end.
L’objectif : rester dans le circuit en observant les écuries de la région que ce soit en National 1, 2 ou 3. « Cela m’a permis d’analyser les équipes, leurs évolutions d’une année sur l’autre. De voir leur façon de travailler, de jouer, poursuit Rech. Tout ce que je n’avais pas la possibilité et le temps de faire lorsque j’entraînais. Et qui me servirait le jour où je pourrai repartir sur un nouveau projet. Ça me donne un peu de recul par rapport à ce que je ne pouvais pas voir. »
Disposé à quitter la région, sous réserve d’un projet concret, Éric Rech a tout fait pour rester prêt.